Deux avocates parisiennes expulsées dune salle daudience au Maroc dans le cadre dun procès sensible
Le barreau de Paris est profondément choqué par lexpulsion de la salle daudience mardi 16 mai 2017 de deux avocates parisiennes Me Olfa OULED et Me Ingrid METTON dans le cadre du procès de Gdeim Izik au Maroc.
Me Olfa OULED et Me Ingrid METTON participaient au collectif de défense dune vingtaine de prisonniers sahraouis. Un procès particulièrement sensible au Maroc. En effet, selon lAction des chrétiens contre la torture (ACAT France) les accusés auraient été arrêtés, torturés et condamnés à de lourdes peines sur la base daveux signés sous la torture en raison de leur participation au camp de protestation sahraoui de Gdeim Izik en 2010.
Lors de laudience du 16 mai, les avocats de la défense marocains et Sahraouis ont annoncé la volonté des détenus de ne plus participer à ce procès et se sont retirés les uns après les autres après avoir adressé un dernier mot à la Cour.
La possibilité de sexprimer na en revanche pas été donnée à nos consSurs parisiennes et leur retrait a été acté dautorité par le Président qui face à leurs protestations a demandé leur évacuation de la salle par la force. Elles sont alors brutalement mises en dehors de la salle daudience. Grâce à linterposition du bâtonnier de Rabat, elles nont pas été expulsées du tribunal et les policiers ont cessé de sen prendre à elles.
Le barreau de Paris regrette vivement quun tel incident ait pu survenir. Il rappelle conformément aux Principes de base des Nations Unies relatifs au rôle du barreau que les pouvoirs publics doivent veiller à ce que les avocats « puissent s’acquitter de toutes leurs fonctions professionnelles sans entrave, intimidation, harcèlement ni ingérence indue ».
Contact presse :
Sébastien Rouichi-Gallot
01 44 32 49 70
Source : Barreau Avocats Paris