Aggravation du déficit commercial de 20,6% au 1er trimestre 2017
Même avec des cours du baril de pétrole bas, léconomie marocaine ny arrive pas. Le déficit commercial ne cesse de se creuser, au 1er trimestre 2017 laggravation déficitaire a atteint 20.6% !
Les échanges extérieurs du Maroc ont été marqués par une aggravation du déficit de la balance commerciale de 20,6% au premier trimestre 2017, sétablissant à plus de 45,46 milliards de dirhams (MMDH), contre environ 37,69 MMDH un an auparavant, selon lOffice des changes.
Cette aggravation est due à laugmentation des importations (+9,9%), plus importante que celle des exportations (+3%), explique lOffice des changes, qui vient de publier ses indicateurs préliminaires du mois de mars 2017, notant que le taux de couverture des importations par les exportations sest situé à 56,9%, contre 60,8% à fin mars 2016.
Laccroissement des importations à 105,60 MMDH est essentiellement attribuable à laugmentation des achats de produits énergétiques (+56,4%), notamment le gas-oil et fuel-oil (+86%), de biens déquipement (+11,7%) et de produits bruts (+8,6%).
Dépréciation du Dirham marocain
Le Maroc prévoit dentamer en juin le processus de libéralisation du dirham, a annoncé le gouverneur de la banque centrale mardi, avançant ainsi le calendrier pour un pan essentiel du programme de réformes économiques conclu avec les créanciers internationaux du pays.
Autrement dit, le Maroc a décidé de rentrer dans un processus de dépréciation de sa monnaie, comme ce fut le cas en Egypte, afin de tenter de résister à leffondrement économique qui pointe le bout de son nez. Cette dépréciation engendrera une baisse sévère du pouvoir dachat dune population qui compte déjà 15.5% de personnes en situation dextrême pauvreté.
Une dette extérieure insoutenable !
La soutenabilité de la dette ne peut être réduite à des projections économiques abstraites. Le remboursement de la dette est une hypothèque qui pèse sur les 3 millions de Marocains. Ces citoyens payent directement cette dette avec la sueur de leur front, leurs salaires, lavenir de leurs enfants. Chaque marocain paie chaque année au titre du service de la dette 7000 DH/marocain- léquivalent de 700$. Quil soit un enfant, une personne âgée, un chômeur, femme, toutes les catégories de la population paient cette dette.
Le service de la dette absorbe une partie importante des ressources nécessaires pour les besoins en éducation, santé, logement décent, investissement dans les infrastructures publiques de base, les programmes nécessaires à la croissance économique et au développement social, & Cest pour cette raison que la dette publique est insoutenable et insupportable.