Selon certaines sites électroniques d’information français et marocains, le nom de la sénatrice française d’origine algérienne, Leïla Aïchi a été retiré de la liste des candidats, aux Législatives françaises du mois de juin 2017, du parti d’Emmanuel Macron, la République en marche. Et ce, semble-t-il, depuis quelques heures. Sans être catégorique sur son caractère définitif, ni avancer la moindre raison à ce retrait, les sites en question n’ont pas manqué de le lier à la forte réaction de rejet de la candidature de Leïla Aïchi par le Makhzen marocain et ses relais dans l’Hexagone.
Pour rappel, ces derniers avaient, dès la publication de la liste des candidats de la République en marche sur laquelle la sénatrice d’origine algérienne figurait comme candidate dans la 9èmecirconscription des Français de l’étranger (Afrique du Nord et de l’Ouest), déclenché une véritable campagne pour obtenir son éviction.
La fallacieuse raison invoquée est ses positions en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui que le Makhzen marocain et ses sbires assimilent à une attitude contre l’intégrité du territoire marocain et l’unité de son peuple. Si la nouvelle de ce retrait venait à se confirmer, elle ne manquerait pas de poser moult interrogations sur les capacités qu’a le nouveau président à se libérer des pesanteurs de la politique étrangère de son pays. Parmi lesquelles, son alignement inconsidéré sur les thèses annexionnistes, contraires à la légalité internationale, du Makhzen marocain. Et ce ne serait pas faire preuve de manque de discernement que de dire que la confirmation de ce retrait ne serait pas bien vue à Alger.
Mourad Bendris
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