D’aucuns auront remarqué une campagne enragée sur un site «algérien» associé au journal électronique marocain proche du Makhzen, Le Desk, contre le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali-Cherif. Ces attaques perfides coïncident avec une autre série d’articles haineux parus dans les médias marocains, à l’égard du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, du ministre des Affaires maghrébines, Abdelkader Messahel, et de notre ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, Amar Belani. Ces deux actions sont clairement liées et télécommandées à partir de Rabat.
Dans une série d’articles publiés sur ledit site, ce dernier s’en prend au porte-parole du ministère des Affaires étrangères, présenté comme un haut responsable de l’Etat qui foulerait aux pieds les lois en abusant de sa fonction. Les articles traitent d’un litige tout à fait banal entre deux voisins, dont l’un n’est autre que M. Benali-Cherif et dont le seul tort est d’occuper un poste de responsabilité au ministère des Affaires étrangères. Dès lors, le site pro-marocain le jette en pâture à une opinion publique dont il sait qu’elle répugne à accepter l’abus d’autorité. «C’est une campagne orchestrée contre ma personne et, par extrapolation pernicieuse, contre l’institution à laquelle j’appartiens et les cadres de l’Etat en général», a confié Abdelaziz Benali-Cherif à Algeriepatriotique, qui a voulu connaître sa réaction.
«Ce site a commis à trois reprises des pseudo-articles attentant à ma personne et me présentant à l’opinion publique comme un haggar abusant de ma qualité de cadre supérieur de l’Etat pour « écraser ma pauvre voisine », faisant fi ainsi des règles les plus élémentaires de déontologie journalistique et inscrivant ces forfaits dans la logique de celui qui cherche à nuire par tous les moyen», s’indigne M. Benali-Cherif. «L’affaire qui m’oppose à ma voisine est un litige somme toute ordinaire de voisinage entre deux citoyens», explique-t-il, en invitant les journalistes à vérifier sur place, s’ils le souhaitent, «pour faire le constat par eux-mêmes de la nature de ce différend».
«Ce litige n’oppose pas le porte-parole du ministère des Affaires étrangères et une professeure universitaire, mais deux citoyens tout à fait égaux devant la loi», précise M. Benali-Cherif, qui note que la cabale a été enclenchée contre sa personne pour des raisons que «la décence lui interdit de rendre publiques». Il dénonce un «parti pris flagrant» de cette publication «qui n’a jamais pris la peine d’essayer de vérifier les élucubrations et les accusations infondées» contre lui. «Ce site avance sans pudeur et surtout sans aucune précaution d’usage, des informations controuvées mais néanmoins attentant à mon honneur et ma probité morale, allant jusqu’à affirmer que j’aurais refusé d’exécuter une décision de la justice».
Une décision de justice qui n’a jamais existé, précise M. Benali-Cherif, qui affirme avoir décidé, en sa qualité de «citoyen qui refuse que son honneur soit sali par des gens sans scrupules», de charger son avocat de sommer la direction de ladite publication «de produire les preuves étayant ses allégations». «Si ces preuves ne sont pas présentées, je recourrai aux voies légales pour exiger réparation».
Notre interlocuteur s’étonne, par ailleurs, que bien que diffamé, il est mis dans la position du bourreau alors qu’il est la victime d’un acharnement médiatique qui cache quelque velléité. «Le site en question m’accuse d’avoir proféré des menaces alors que c’est moi qui ai été menacé», s’insurge M. Benali-Cherif, qui dit souhaiter que ce problème personnel ne soit pas étalé sur la place publique et laisser la justice faire son travail. «Mais ces intimidations sont obsolètes», a-t-il soutenu.
Par-delà la simple affaire qui concerne un litige ordinaire entre voisins, l’intention malveillante de nuire au porte-parole du ministère des Affaires étrangères – qui constitue une des pierres angulaires dans l’édifice de défense des droits du peuple sahraoui à l’autodétermination – est flagrante.
Affaire à suivre.
Karim B.
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