DIA-22 mars 2017: Intervenant, ce matin, lors de la conférence de presse animée par le président de la Commission nationale sahraouie sur les droits de l’homme, Bouchraya Hamoudi Bayoune, ambassadeur de la RASD à Alger, est revenu sur la démission du désormais ancien secrétaire général de l’ONU, le sud-coréen Ban Ki Moon. Et ce, pour dire que « la démission de Christopher Ross est tout à fait normale en pareilles circonstances ».
« Après chaque élection d’un nouveau secrétaire général (de l’ONU), tous les représentants personnels que son prédécesseur au poste a nommés, présentent leur démission », a-t-il, en effet, précisé. Non sans ajouter que le nouveau « a toute la latitude pour soit les accepter soit les refuser ». Une précision qui lui a permis d’affirmer que, « jusqu’à présent, rien n’a filtré sur la suite qu’Antonio Guterrès a réservé à celle de Christopher Ross ». Une manière de dire que le diplomate américain, contrairement à ce qui se dit, pourrait être, une nouvelle fois, chargé du dossier sahraoui. Ce qui, faut-il le dire, ne serait pas du goût du Makhzen qui, selon Bouchraya Hamoudi Bayoune, « n’a jamais apprécié sa désignation à ce poste ». Comme il n’a jamais apprécié «celle de diplomates soucieux de la légalité internationale ».
Et à propos du respect de cette légalité, l’ambassadeur de la RASD à Alger n’a pas écarté la possibilité que « le Maroc fasse à l’avenir l’objet de sanctions s’il venait à porter atteinte aux textes régissant le fonctionnement de l’UA » ; une déclaration qu’il a faite, à l’évidence, en référence au refus du Maroc de prendre part à la réunion de la Commission de l’UA, tenue avant-hier, consacrée exclusivement au problème sahraoui ; le refus en question pouvant être assimilé – ce qu’il est vraiment – à sa crainte de voir celle-ci prendre des décisions allant dans le sens des revendications nationales sahraouies et, partant, de se retrouver dans la situation de s’opposer à leurs applications. Ce que le Maroc pouvait se permettre avec celles prises par l’ONU où il bénéficie d’appuis avérés au sein du Conseil de sécurité. Mais qu’il ne peut se permettre de faire au sein de l’UA. Dont la RASD est membre fondateur et où elle bénéficie d’un large soutien.