Soucieux de camoufler son isolement à cause de sa colonisation du Sahara Occidental, le Maroc ne rate pas une occasion de parasiter la scène médiatique. Notamment si cette occasion allait lui permettre de vendre son initiative aux pays africains qui s’apprêtent à débattre sa demande d’adhésion à l’Union Africaine, à l’instar de la crise gambienne.
L’entrée de Mohamed Ould Abdelaziz dans la scène gambienne a suscité la jalousie du roi Mohammed VI qui n’a pas hésité à courcircuiter la médiation du président mauritanien. En vain.
L’initiative du roi du Maroc était tellement banale qu’elle n’a mèrité aucune mention de la part du président du Sénégal, Macky Sall.
En effet, le patron de La Teranga a rendu « hommage aux Présidents des deux Républiques sœurs de Mauritanie et de Guinée, Mohamed Ould Abdel Aziz et Alpha Conde », pour leurs efforts louables et soutenus après le « dénouement pacifique de la crise en Gambie », dixit l’agence de presse mauritanienne Al-Akhbar.
« Dans un communiqué du Conseil des ministres, le gouvernement sénégalais Appréciant toutes les initiatives de médiation engagées depuis le début de la crise dont celle des présidents du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, du Nigeria, Muhammadu Buhari, de la Sierra Léone Ernest Bai Koroma et de l’ancien président du Ghana John Dramani Mahama » ajoute la même source.
Ni le nom du roi du Maroc ni celui de son pays n’apparaissent nulle part dans le dossier gambien.
Les responsables de Rabat doivent sûrement être ulcérés par le succès du président mauritanien dans le dénouement de la crise provoquée par Yahya Jammeh, qui selon la presse marocaine avait d’excellentes relations avec le Maroc.