Hassan II avait dit que « Le Maroc est un arbre dont les racines plongent en Afrique et qui respire par ses feuilles en Europe ».
Cependant, il semble que ces feuilles ont été coupées par la récente décision de la Cour Européenne de Justice sur l’accord agricole qui lie le Maroc à l’Union Européenne.
Selon la presse espagnole, la déception de Rabat est telle qu’il a répondu avec le lachage de bateaux remplis d’immigrants clandestins.
« L’arrivée croissante de bateaux aux côtes andalouses depuis mi-décembre répond à la subtile instrumentalisation que le Maroc fait des mouvements migratoires dans ses frontières en fonction du sens de ses relations diplomatiques avec l’Union Européenne », écrit Diario de Sevilla.
Dans un article publié le 8 janvier 2017, le journal espagnol rapporte, se basant sur des « sources consultées », que « il y a eu un relächement notabble dans le contrôle des sorties des bateaux depuis que la Cour de Justice Européenne a décidé le 12 décembre que l’accord agricole de libre échange n’est pas aplicable au Sahara Occidental porque no forma parte del territorio marroquí.
Selon le journal El Faro de Vigo, cette sentence « freine la paranoïa expansionniste marocaine ».
« Cette décision est une victoire importante pour le Front Polisiario, et donc pour le peuple sahraoui, et asséne un coup dur au Maroc qui rehagrde comment la plus haute entité judiciaire européenne délimite clairement les frontières du Sahara occidental. Un coup qui vient s’ajouter à d’autres à l’instar de la réponse de l’Union africaine à la demande du Maroc d’adhésion à l’Organisation africaine, dans laquelle elle lui rappelle l’article 29 de sa constitution qui stipule, entre autres, «le respect des frontières existantes au moment de l’accession à l’indépendance », une condition qui ne correspond en aucune façon avec le comportement du Maroc dans la question du Sahara occidental », ajoute le journal galicien.
Le Maroc, isolé, sorte ses dernières armes pour imposer le fait accompli de son occupation du Sahara Occidental au même temps qu’il multipliant les messages de charme : interdiction du burqa, légalisation des subsahariens, démantèlement de cellules terroristes…
Rabat jouait sur le facteur du temps pour mater la résistance sahraouie. Il est en train de récolter l’effet contraire. Le régime de Mohammed VI perd des points dans un match qui se livre sur le terrain de la légalité internationale.