La position de l’Algérie sur l’adhésion du Maroc à l’UA pervertie par un plumitif algérien chez Jeune Afrique

Hier, c’est un journaliste algérien installé en France – après avoir échoué lamentablement à mener un journal électronique de désinformation – qui a signé un article fort désobligeant sur la position algérienne par rapport à la volonté d’adhésion du Maroc à l’Union africaine (UA). Le piètre manager d’un site qui a coulé quelque temps à peine après son lancement, malgré le soutien d’officines étrangères à la solde desquelles il s’était mis sans vergogne avant d’être très facilement recruté par Jeune Afrique, s’est engagé dans une œuvre de médisance cocasse tant elle associe de façon presque comique l’ignorance à la mauvaise foi. En effet, l’auteur du dithyrambe pro-Makhzen s’en est pris à la diplomatie de son pays en lui attribuant des torts et leur contraire. «Alger bien décidé à faire échec à la volonté de Rabat d’exclure le Polisario» titre Jeune Afrique qui ajoute un exergue sans nuance : «A peine Rabat avait-il exprimé son souhait de réintégrer l’instance panafricaine qu’Alger déclenchait sa machine politico-diplomatique pour lui faire échec.» La suite de l’article entretient l’amalgame entre ces deux affirmations distinctes.
Et de reconnaître que ni le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, ni le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, n’ont exprimé d’opposition à l’adhésion du Maroc à l’UA, en tentant toutefois de reprocher à Abdelkader Messahel, ministre algérien des Affaires maghrébines et africaines et de la Ligue arabe, ses explications sur la différence entre une adhésion soumise aux textes constitutifs de l’UA et une réintégration qui se baserait sur la structure révolue de l’OUA.
Dans son dribble personnel, l’attaquant qui joue contre son camp finit par commettre une faute flagrante et concéder ainsi un coup franc à la position algérienne : «Le Maroc serait le bienvenu en tant que 55e membre de l’Union africaine sur un pied d’égalité avec les 54 Etats membres actuels en droits et en devoirs, affirme le ministre algérien des Affaires étrangères», reconnaît le contractuel algérien des médias acquis aux thèses du Makhzen.
Les abonnés de la publication lue dans beaucoup de pays francophones d’Afrique vont inévitablement se gausser de rire en prenant acte des contradictions qui jalonnent le papier malhonnête du mouchard très mauvais menteur. Ces frères africains avertis vont se demander pourquoi un Algérien qui écrit pour Jeune Afrique ne sait pas faire le distinguo entre la RASD et le Polisario et ignore en même temps que l’Algérie entretient des relations avec les Etats et non pas avec les régimes politiques des pays tiers.
Dans les chancelleries, les diplomates qui auront parcouru, par curiosité due au titre aguicheur, cet article truffé d’âneries seront bien étonnés qu’un journaliste d’une rubrique internationale confonde les relations bilatérales en s’intéressant aux pays qui «reconnaissent encore la RASD» et le statut de membre à part entière de l’UA dont jouit la République sahraouie.
Enfin, la récupération des propos de Lakhdar Brahimi, qui a souhaité un réchauffement dans les relations entre l’Algérie et le Maroc, trahit une matrice pro-marocaine qu’on a soufflée au journaliste algérien en comptant sur ses éventuels tuyaux d’agent exfiltré. Evidemment, la prestation très médiocre du plumitif informateur de la DGSE lorsqu’il officiait à Alger, va de nouveau confirmer son incompétence chronique. Incapable d’informer, dans tous les sens du terme.
Maya Loucif
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