Moroccoleaks : Fiche du Madagascar (août 2014)

Données géographiques, économiques et politiques :
  • Nom officiel : République de Madagascar
  • Superficie : 592.000Km²
  • Capitale : Antananarivo
  • Villes principales : Tananarive, Tamatave, Majunga
  • Langues officielles : malgache, français, anglais
  • Langues courantes : malgache, français
  • Monnaie courantes : Ariary (2.938 ariary pour 1 €, en décembre 2012, Banque de France)
  • Fête nationale : 26 juin
  • Population : 21.3 millions d’habitants (Banque mondiale, 2011)
  • Croissance démographique : 2,9 % (Banque mondiale, 2011
  • Taux d’alphabétisation : 66 % (Banque mondiale, 2010)
  • Religion : Fond commun traditionnel axé sur le respect des ancêtres (50 %) ; Christianisme (45 %), dont 25 % de Catholiques et 20 % de Protestants ; Islam (5 %)
  • Indice du développement humain : 151ème sur 187 pays (PNUD, 2011)
  • Date d’indépendance : 26 juin
  • Président : Hery Rajaonarimampianina ( 17 janvier 2014)
  • Premier Ministre : M. KOLO Laurent Roger Christophe
  • Ministre des Affaires Etrangères : Madame Arisoa Lala Razafitrimo
  • Type de régime politique : présidentiel
  • Principaux partis politiques : TIM, TGV
  • PIB : 9,94 Mds $ (Banque mondiale : 2011)
  • Taux de croissance : 1,0 % (Banque mondiale : 2011) :
  • Taux d’inflation : 9,48 % (Banque mondiale : 2011) 
  • Balance commerciale
  • Principaux clients : France (32,8% en 2010), Allemagne (7,4%), Chine (6,3%), Etats-Unis Principaux fournisseurs : Chine (15,4%), Etats-Unis (8,3%), France (7,4% en 2010, contre 6% en 2009), Afrique du Sud
    (7,1%), Bahreïn (6,5%)
  • Part secteurs d’activité : agriculture : 28 % (Riz) ; industrie : 15 % (Textile)services : 57 % (Tourisme, TIC…).
Données sur les relations bilatérales :
  • Communauté marocaine à Madagascar: 20
  • Communauté malgache au Maroc : 250
  • Date d’établissements des relations diplomatiques : janvier 2003
  • Ambassadeur du Maroc à Antananarivo : Mohammed AMAR
Situation interne à Madagascar
    1. Histoire :
Le peuplement de Madagascar par des Indonésiens et par des Africains est très ancien (avant JC). Dès le XIIème siècle, des comptoirs commerciaux arabes sont fondés, la grande Ile devient un territoire auquel s’intéressent les Européens, après sa découverte par un portugais, Diego Diaz, en 1500.
En 1643, les Français fondent Fort Dauphin, et au XIXème siècle l’île passe peu à peu sous influence française. Tamatave est occupée par la France en 1883, et Madagascar devient un protectorat français en 1885, pour finalement devenir une colonie française en 1896. Cependant, en 1947 et 1948, une insurrection indépendantiste et sa répression auraient provoqué plusieurs milliers de morts.
Le 14 octobre 1958, la République malgache est proclamée. Le 29 avril 1959, la constitution de la première République est adoptée et Philibert Tsiranana est élu Président. Le 26 juin 1960, l’indépendance de Madagascar est proclamée.
M. Didier Ratsiraka, accède au pouvoir en 1975, après 3 années d’instabilité politique, marquées par des grèves, la contestation du régime politique et le rejet de la présence française.
La république socialiste de Ratsiraka et ses orientations marxistes ont eu, entre 1975 et 1980, des répercussions négatives sur les relations entre la France et Madagascar : nationalisation des entreprises françaises, confiscation des terres et collectivisation des plantations des anciens colons, sortie de la zone franc et de la mouvance francophone, « malgachisation » de l’enseignement, avec notamment la suppression de l’enseignement du français dans le primaire et le secondaire.
En 1991, le régime du Président Ratsiraka est contesté. Les manifestations entraînent la fin du régime et la mise en place d’une période transitoire entre 1991 et 1992, pendant laquelle l’ancien Président et l’homme fort issu de la contestation, Albert Zafy, « cohabitent ». Le 19 août 1992, la loi fondamentale de la République de Madagascar est adoptée par référendum. Elle marque le début de la troisième République et permet l’élection comme Président en février 1993 d’Albert Zafy. Cependant, en janvier 1997, à la faveur de la destitution de Zafy par la Haute Cour Constitutionnelle, M. Ratsiraka est réélu à la présidence de la République pour cinq ans (1997-2002).
2. Situation politique :
Au pouvoir depuis 1976, Didier Ratsiraka, a dû, après sa défaite aux élections présidentielles de 1992, céder son poste à M. Albert Zafy, leader de l’opposition. Toutefois et suite à une crise constitutionnelle entre la majorité parlementaire hostile au régime et l’exécutif, l’Assemblée nationale a destitué le chef de l’Etat en septembre 1996. Ainsi, Albert Zafy fut remplacé par son Premier Ministre Norbert Ratsirahonana, Président par intérim.
Les élections présidentielles anticipées, qui ont été organisées, en janvier 1997, se sont soldées par le retour de Didier Ratsiraka à la tête de l’Etat.
Par ailleurs, une autre consultation a été organisée le 16 décembre 2001, en vue d’élire un nouveau Président de la République et la Haute Cour Constitutionnelle avait alors prononcé les résultats officiels qui donnaient à Marc Ravalomanana, représentant du parti de l’opposition (TIM), 46,21% des voix contre 40,89% pour le Président sortant Didier Ratsiraka.
Cepe
ndant, le candidat de l’opposition, se déclarant vainqueur avec 52,15% des suffrages, assure qu’il était déjà élu au premier tour et rejette les résultats officiels qui le contraignaient à un second tour.
Après l’annulation par la Cour Suprême des résultats du premier tour, les deux protagonistes sont parvenus à signer à Dakar, le 18 avril 2002, un accord prévoyant la mise en place d’un gouvernement de réconciliation nationale de transition chargé de l’organisation d’un référendum.
Par la suite, et, à l’issue d’un nouveau décompte des voix par la Cour Constitutionnelle, M. Ravalomanana a été déclaré vainqueur et a été investi officiellement, le 6 mai 2002.La contestation de l’investiture de Ravalomanana par le Président sortant a déclenché des affrontements meurtriers entre les deux camps.
Toutefois, le soutien apporté à Ravalomanana par la majorité de l’armée malgache conjuguée à la reconnaissance de son régime par un bon nombre de pays a largement contribué au dénouement de cette crise.
Après le départ définitif du Président sortant pour la France, Ravalomanana a dû prendre, sous la pression de la communauté internationale et des bailleurs de fonds, une série de mesures susceptibles d’assurer au pays une certaine stabilité politique notamment la formation, le 14 mai 2002, d’un gouvernement d’Union Nationale et la convocation des élections législatives anticipées.
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