2 novembre 2016 – Trois agences humanitaires des Nations Unies opérant en Algérie ont demandé mercredi aux bailleurs de fonds de continuer leur soutien aux réfugiés du Sahara occidental, en avertissant que le manque de fonds risque d’entraîner une réduction des rations alimentaires.
« Depuis plus de 40 ans, les réfugiés sahraouis vivent dans des conditions extrêmement difficiles dans le désert du Sahara dans le sud-ouest de l’Algérie. Logés dans cinq camps proches de la ville de Tindouf, ils restent fortement tributaires de l’aide humanitaire extérieure », ont déclaré le Programme alimentaire mondial (PAM), le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) dans un communiqué de presse conjoint.
Le PAM représente la principale source de nourriture dans les camps. Les agences de l’ONU ont averti que l’arrêt ou la réduction de cette assistance aurait un impact grave sur la sécurité alimentaire et l’état nutritionnel des réfugiés, en particulier les jeunes enfants, les femmes enceintes et allaitantes, les personnes âgées et les malades.
« Lors du [Sommet de l’ONU qui] a récemment adopté la Déclaration de New York, les États se sont engagés à fournir un financement humanitaire supplémentaire et prévisible et un soutien au développement pour les réfugiés », a dit le Représentant du HCR en Algérie, Hamdi Bukhari.
« Nous en avons vraiment besoin pour nos activités humanitaires en faveur des Sahraouis », a-t-il souligné, ajoutant que le sous-financement chronique affecte la santé, le logement, la nourriture et l’eau.
En juin de l’année dernière, les trois agences avaient déjà tiré la sonnette d’alarme au sujet du manque de financement pour la nourriture.
Selon la déclaration conjointe publiée mercredi, le PAM fait face à un déficit de financement de 10 millions de dollars pour les six prochains mois.
Alors que le PAM a été obligé de suspendre une partie de son assistance en octobre, les rations risquent d’être réduites de moitié en novembre.
Le Représentent du PAM, Romain Sirois, a indiqué que des mesures de réduction des coûts, comme le remplacement de certains produits par des produits moins chers, ont jusqu’à présent permis au PAM d’allouer des ressources pour couvrir les besoins, mais il a souligné que si de nouveaux fonds ne sont pas disponibles bientôt, le PAM sera forcé de réduire les rations alimentaires.
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