Francisco Peregil
Traducido por Fausto Giudice
La tension croît entre le Maroc et le Front Polisario sans que l’ONU à parvienne à dénouer la crise
Cela fait 40 ans que le Front Polisario a proclamé la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et 25 depuis le cessez-le-feu signé entre le Maroc et le Front Polisario. Un quart de siècle s’est écoulé depuis que la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) a été créée. Et cela fait aussi plus de 40 ans que des dizaines de milliers de familles se sont installées dans le désert algérien dans des conditions déplorables.
Comme dans tout processus éternel, il y a toujours des nouvelles pour tenir le coup face àl’éternité. Le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a visité en mars dernier les camps de réfugiés proches de la ville algérienne de Tindouf et a prononcé le mot «occupation». Le Maroc a objecté que Ban n’avait pas respecté l’impartialité de mise. Deux semaines plus tard, le Maroc a unilatéralement expulsé 73 membres de la mission civile de l’ONU.
En juillet, le Maroc a été contraint d’accepter le retour progressif du personnel. En septembre, 25 fonctionnaires sont revenus, mais tous ceux que le Maroc a expulsés n’ont pas été réintégrés, comme l’exige le Conseil de sécurité. En août, le Maroc a lancé une opération dans la zone de Guerguerat, au sud du Sahara occidental, pour nettoyer la zone du « commerce illégal et des trafiquants ». Le Polisario a dénoncé auprès de l’ONU cette « violation du cessez-le- feu » signé en 1991 et a mis ses troupes en état d’alerte maximum. Ban Ki-moon a exprimé son « inquiétude » au sujet de la « situation tendue » et a appelé les deux parties à retirer tous les éléments armés.
Brahim Dahane, président de l’Association sahraouie des victimes des violations des droits humains, légalement enregistrées à El Aayoune, a déclaré que le Maroc se permet de bafouer » les engagements pris à l’ONU » grâce à la « protection que lui offre la France au Conseil de sécurité ».
Pendant ce temps, la vie continue. Le Portugais Antonio Guterres remplacera le Coréen Ban Ki-moon et envisage de visiter Rabat en novembre et le Maroc a nommé 69 nouveaux ambassadeurs, toujours en ayant comme perspective son plus grand défi international, qui est le Sahara. En réalité, sans changements majeurs.
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