M. Fabius « regrette » les difficultés qu’ont connues les relations bilatérales et met en avant les efforts de la France pour trouver une solution dans le cadre du respect « des relations constitutionnelles et des obligations internationales de nos deux pays ».
Il rappelle l’attachement de la France à la « relation singulière avec le Maroc, qui a été et sera toujours un partenaire essentiel » et a émis le souhait de voir « l’amitié sincère entre les deux permettre de laisser au plus vite ces tensions derrière nous ».
Il souligne que c’est dans cet esprit que le Président de la République française a renouvelé son invitation pour recevoir le Roi Mohammed VI en France « afin de marquer solennellement la poursuite du partenariat d’exception entre nos deux pays ».
Pour rappel, les relations entre le Maroc et la France se sont déteriorés suite à la convocation d’Abdellatif Hammouchi, le chef de la police marocaine, par la justice française en raison d’une plainte de l’ONG française « Action des chrétiens pour l’abolition de la torture » (ACAT) contre le chef de la DGST.
L’ONG avait profité d’un voyage de Abdellatif Hammouchi à Paris, dans le cadre d’une rencontre du ministre marocain de l’Intérieur Mohamed Hassad avec ses homologues européens, pour demander aux autorités françaises de l’entendre au sujet de faits présumés de tortures envers des citoyens Adil Lamtalsi, Zakaria Moumni et Ennaâma Asfari.
Une convocation a été transmise par la police française à la résidence de l’ambassadeur du Maroc, à Neuilly, la justice française cherchant à auditionner Abdellatif Hammouchi. Pour manifester son mécontentement, le Maroc a convoqué l’ambassadeur de France à Rabat, Charles Fries et suspendu quelques jours plus tard la coopération judiciaire avec la France.