Mehdi Isikioune
La 13e édition du Festival international du cinéma du Sahara Occidental (Fisahara) 2016 a débuté, mercredi soir, dans les camps des réfugiés sahraouis de Dekhla.
Placée sous le thème «Des peuples sous l’occupation», cette édition voit la participation de 400 professionnels, venant de 28 pays à l’instar de l’Algérie, la Mauritanie, la Syrie, l’Espagne, l’Allemagne, l’Iran, le Venezuela, et le Sahara Occidental, pays organisateur. La cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence du président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, du secrétaire général au ministère de la culture Sahraouie, Mustapha Mohamed Fadel, du wali de Dekhla ainsi que d’artistes, cinéastes, intellectuels, journalistes et militants des droits de l’homme.
Dans son allocution d’ouverture, le secrétaire général au ministère de la culture Sahraouie, Mustapha Mohamed Fadel a estimé que le festival revêtait une grande importance du fait qu’il permettait d’évoquer la cause sahraouie, ajoutant que cette manifestation est une occasion pour une rencontre amicale et professionnelle entre les cinéastes et les jeunes sahraouis, tout en espérant plus de succès au Fisahara : « Ce festival reste l’unique évènement cinématographique organisé dans les camps des réfugiés, un évènement incontournable pour le peuple sahraoui », a-t-il notamment précisé.
Et d’enchaîner : «nous espérons que ce festival accueillera de nouveaux cinéastes et de participants». La cérémonie d’ouverture a été marquée, notamment par la projection du film documentaire « Danielle » du réalisateur Sahraoui, Lafdal Mohamed Salem. Le film relate l’histoire de Daniella, une femme sahraouie handicapée qui a eu le courage, avec le temps, d’affronter les problèmes de la vie quotidienne et ce, en dépit du peu de moyens et des conditions de vie très difficiles. Pas moins de 50 films et projections documentaires, dont 28 traitant de la cause sahraouie aux plans politique et social, devront être présentés lors de ce festival qui durera jusqu’à dimanche prochain et sera entrecoupé aussi de représentations musicales et artistiques.
Huit ateliers de formation dans le domaine de l’audiovisuel seront aussi mis sur pied dans le cadre de ce festival, en plus de tables rondes qui s’articuleront autour de thèmes liés au «Sahara occidental sous l’occupation, comme modèle», «les peuples sous occupation, à leur tête la cause palestinienne» et «le cinéma d’Histoire». En marge de ce festival, une première rencontre a été organisée, jeudi soir en présence de la presse algérienne, sahraouie et étrangère, animé par, le militant sahraoui Mohamed Dadache qui a exposé son expérience militante. Parallèlement à ce rendez-vous international, le festival régional de la culture et des arts populaires a débuté mercredi matin avec l’organisation de plusieurs activités artistiques et poétiques.