La monarchie cause la mort du peuple

La monarchie ne s’est jamais donné pour but à atteindre : le bien-être du peuple marocain ; ce qui lui importe depuis son arrivée au pouvoir c’est sa pérennité. L’objectif de la dynastie Alaouite dès son avènement en 1631 est clair : régner ad vitam æternam. Moulay Ismail, sultan du Maroc de 1672 à 1727, déclara : « Si Dieu m’a donné le royaume, personne ne peut me l’ôter». C’est ce que réaffirmera Hassan II avec plus d’acuité et de résonnance lorsqu’il déclare : « Mon pays m’appartient », ou encore lorsqu’il déclara : « J’ai passé la plus grande partie de mon règne à essayer de réduire le nombre d’aléas qui pèsent sur la royauté. » En d’autres termes, le dernier monarque n’a eu pour seul et unique but que de consolider la monarchie afin qu’elle dure dans le temps et qu’elle ne soit à jamais remise en question. Où est donc l’intérêt du Peuple, si cher à la sa « majesté », uniquement dans sa bouche dans le sens figuré comme dans le sens propre. Le Peuple n’est considéré du point de vue de la monarchie que comme une vache à lait que l’on exploite à satiété.

La monarchie ne possède aucune valeur humaine. Elle travaille à déciviliser le Peuple marocain, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine, au relativisme moral. Toute la souffrance, l’humiliation, l’exploitation, la domination et la mise en esclavage du Peuple marocain par le Makhzen montre que la monarchie qui pèse de son poids mortifère n’est plus supportable.
Toutes les promesses non tenues, toutes les constitutions octroyées, tous les droits fondamentaux violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces répressions violentes tolérées, de tous ces prisonniers ficelés et « interrogés », de tous ces patriotes torturés, tout cela montre le caractère sauvage et barbare de la monarchie. Elle contribue à opérer une régression universelle, à installer une gangrène, à étendre un foyer d’infection, et tout cela finira par provoquer l’abolition de la monarchie. Un beau jour, la classe dirigeante se réveillera par un formidable choc en retour: le réveil d’un Peuple qui ne supportera plus la tyrannie. Et là c’est une autre histoire qui s’annonce.
Ce réveil nécessite bien sûr un préalable indispensable à tout réveil politique et social qui engendre par voie de conséquence une explosion génératrice d’une transformatrice de la société dans son ensemble. Ce préalable n’est autre chose que l’explosion d’une énergie populaire longtemps contrariée, totalement niée, et finalement libérée et qui, en se libérant de son aliénation s’affirme comme étant le seul moteur de l’histoire.

Ce réveil résulte de l’oppression subie, d’une conscience dure de cette même oppression, d’une attitude active de l’esprit et d’une dynamique offensive du Peuple en marche. Il est sursaut, et sursaut de la dignité et de l’honneur. Il est refus de l’oppression, refus de l’exploitation. Il est combat contre l’inégalité voulue et entretenue par le système. Il est révolte contre la déshumanisation, révolte contre le réductionnisme monarchique qui a détruit le Marocain au tréfonds de son être.

Beaucoup pensent que les choses avancent dans le bon sens. On attend, et on espère ; et on se tait à soi-même la vérité, on refuse de voir la réalité en plaine face que cette monarchie est un système de domination esclavagiste. Elle a coupé l’homme de lui-même, couper l’homme de sa vertu initiale, couper l’homme de ses espoirs, couper l’homme de son humanité en le poussant à la violence contre lui-même, et à l’isoler en définitive telle une bête prête à être sacrifier pour la plus grande gloire de la monarchie.

MRM Presse

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