Jack Lang forcé de défendre Mohammed VI par crainte de voir ses frasques dévoilées par les services marocains ?

Le directeur de l’Institut du monde arabe (IMA) a fait preuve d’un à-plat-ventrisme plus que suspect lors d’un récent reportage réalisé par France 3 sur la face cachée du régime dictatorial de Mohammed VI. Alors que l’ensemble des personnes interviewées dans le cadre de l’enquête des journalistes de la chaîne publique française ont été unanimes à décrire une famille royale qui a fait main basse sur les richesses du peuple marocain, l’ancien ministre de la Culture a étalé les louanges du seigneur. «C’est un monarque éclairé, c’est un roi du XXIe siècle, c’est un roi passionné d’art et de culture, c’est un roi attentif, c’est un roi désireux de développer son pays, c’est un roi qui aime la France», a chanté Jack Lang qui a oublié jusqu’à la question qui lui était posée, tellement il était entré en transe en parlant de son ami le roi.
L’avocat du Makhzen, qui a mis l’Institut du monde arabe auquel l’Algérie contribue en euros sonnants et trébuchants au service exclusif du Maroc pour lequel il a organisé une grande exposition, a défendu «avec entrain» – dixit le journaliste de France 3 – Mohammed VI et son régime de toute atteinte aux droits de l’Homme, accusant à demi-mot ceux qui dénoncent les actes de torture, les représailles, les intimidations et l’achat du silence des journalistes par le Palais, d’être des calomniateurs. «Les faits de torture dont on parle n’ont pas été aujourd’hui avérés. Les plaintes dont on parle sont en instruction. Je n’ai pas été témoin, je suis juriste, je suis professeur de droit, je me fonde sur des faits, s’il y a des faits de torture, qu’ils soient réprimés, qu’ils soient condamnés, mais ne me demandez pas de me transformer en Sherlock Holmes, en enquêteur, en journaliste !» s’est emporté le socialiste défenseur des droits humains.
Pour Jack Lang, le juge français n’avait pas à se rendre à la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Paris entouré de policiers pour interpeller le patron de la DST marocaine, accusé par un sportif marocain, Zakaria Moumni, de torture et de menaces de mort. «Un juge entouré de policiers se rend à la résidence privée de l’ambassadeur. Il n’y a aucune urgence et, surtout, c’est au mépris des codes et règles diplomatiques. C’est une atteinte à la souveraineté même du pays et je comprends que nos amis marocains aient été blessés et offensés. Alors, ensuite, il a fallu trouver une solution pour réparer», a lancé Jack Lang, en faisant allusion à la décision de l’Etat français de décorer Abdellatif Hammouchi en guise de reconnaissance aux services marocains pour leur aide dans la lutte contre le terrorisme. 
Des sources très au fait des relations franco-marocaines, sollicitées par Algeriepatriotique, ont expliqué que la réaction de Jack Lang est due, en réalité, au fait que les services secrets marocains détiennent sur lui des informations sur ses frasques au Maroc. Lang a-t-il été attiré dans le piège pour le pousser à servir les intérêts de Mohammed VI et de son régime, ou est-il tout simplement un adepte des nuits torrides marocaines au point de se retrouver ainsi victime des maîtres chanteurs de Rabat ?
Karim Bouali
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