La société civile algérienne a réaffirmé sa solidarité avec la cause sahraouie juste, et ce, à l’ouverture de la 7e édition de l’université d’été des cadres du Front Polisario et la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
Intervenant à cette occasion, Saïd Ayachi, président du comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), a affirmé à l’université M’hamed-Bougara de Boumerdes, que l’organisation de l’université d’été était une initiative de la société algérienne et réalisée par la ferme volonté de la part du président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui a apporté son appui à la cause sahraouie depuis le début du conflit, et ce, par égard aux principes du 1er novembre.
Il a, en outre, salué le rôle des autorités algériennes pour le succès de l’université d’été, une tribune de dialogue et d’échange entre cadres du Polisario précisant que les interventions des enseignants algériens constituaient une contribution à la lutte du peuple sahraoui pour son droit immuable et reconnu par l’ONU mais aussi par l’UE, l’UA ainsi que de nombreux pays. Il a souligné que les Algériens étaient en parfaite connaissance du concept des mouvements de libération inspirés par la guerre de révolution qu’il s’agisse du Sahara occidental ou de la Palestine. Mohamed Bouguettaya, membre du secré- tariat général du parti du FLN, a rappelé que l’université d’été intervenait dans un contexte particulier pour la RASD qui poursuivra le parcours mené par le président sahraoui décédé, Mohamed Abdelaziz ajoutant que le peuple algérien restera engagé vis-à-vis de la cause sahraouie juste, une question de décolonisation.
Cette édition est marquée, a-t-il poursuivi, par les exploits réalisés par le Front Polisario à l’échelle internationale notamment l’«échec» du souverain marocain Mohamed VI face à l’ONU à propos de l’expulsion des territoires sahraouis des membres de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso). Revenant sur «l’échec du Maroc face à l’Union africaine», le même responsable a souligné que le Sahara occidental demeurera membre de l’organisation, en réponse à la tentative menée par les autorités marocaines dans ce sens. «Le Maroc continuera à représenter une menace pour l’Afrique de l’Ouest en raison de la prolifération du trafic de drogues dans la région», a-t-il averti.
Le «Makhzen tente toujours de déstabiliser la région ouest de l’Afrique du Nord», a-t-il souligné ajoutant que le Maghreb ne serait jamais stable tant que la tension persiste dans la région à travers l’occupation du Sahara Occidental». «Nous n’accepterons pas un Maghreb sans le peuple sahraoui, et par conséquent, ce dernier peut être confiant en le soutien de l’Algérie»,a-t-il affirmé. Un soutien indéfectible, a-t-il dit, de la part de l’Algérie sous la direction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Sollicité pour faire pression sur le Sahara Occidental et le Front Polisario, le président Bouteflika avait refusé estimant que la décision revenait aux seuls Sahraouis, a-t-il ajouté. Il a, par ailleurs, mis en garde les parties qui tentent de déstabiliser l’Algérie ou de porter atteinte à sa sécurité affirmant que l’«Algérie est forte de ses hommes qui veillent à sa protection», saluant par la même les efforts consentis par les élé- ments de l’ANP. Il a, par ailleurs, salué «la compétence de l’armée et des combattants sahraouis, à leur tête le président sahraoui Brahim Ghali», a encore ajouté l’intervenant.
Le président du parti Front El Mostakbal, Belaïd Abdelaziz a affirmé que le peuple algérien demeurera toujours aux côtés des sahraouis et appuiera leur cause juste dans les tribunes internationales.
Le président du parti du Renouveau algérien (PRA), Lakhdar Belmahi a souligné que les Algériens sont convaincus que le peuple sahraoui finira par exercer son droit à l’autodétermination, appelant l’occupation marocaine à mettre fin à sa politique de tergiversation. La 7e édition de l’université d’été des cadres du Front Polisario et de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), s’est ouverte mardi à l’université M’hamed-Bougara (Boumerdes). Quelque 400 cadres, des membres de la société civile algérienne et des personnalités internationales activant dans la défense des droits de l’Homme participent à ce rendez-vous. Etaient présents à l’ouverture de cette rencontre devant durer jusqu’au 22 août et placée sous le thème «L’Etat sahraoui est la solution», le président sahraoui, Ibrahim Ghali, l’ambassadeur de la RASD à Alger, Bechraya Hamoudi Bayoun, le président de l’université d’été et des responsables sahraouis. Prennent part également à ce rendez-vous des représentants de partis politiques algériens.