C’est inédit. Jamais, un site marocain n’a fait preuve d’une virulente hostilité médiatique à la Mauritanie avant le360.ma, qui a pris un virage spectaculaire dans sa ligne rédactionnelle, depuis le différend entre l’inspection du travail et l’opérateur de téléphonie mobiles.
Accusant gratuitement, sans présenter à l’opinion les faits tels qu’ils sont, en toute fidélité : le360.ma, s’en prenait sans ménage à la Mauritanie, au point d’assimiler sa politique à l’ennemi juré du Royaume, en l’occurrence l’Algérie. « Après l’Algérie, c’est la Mauritanie qui s’en prend aux ingénieurs marocains » écrivait le site en juin dernier. « Victimes collatérales de la crise entre Rabat et Nouakchott, des dizaines d’entre eux ont été empêchés d’accéder à leur lieu de travail. Difficile de ne pas déceler la main de l’Algérie » ajoutait ce média de plus en plus controversé en raison de sa dérive, qui allait se traduire plus tard, à travers un acharnement exponentiel, au point de conduire certains à s’interroger, si le360.ma, à l’instar de Mondafrique, a trouvé un puissant bailleur opposant au pouvoir de Nouakchott.
Allant de pire en pire, le site se demandait le 22 juillet dernier « Qu’est-il arrivé à Bachir Mustapha Sayed, frère du fondateur du Polisario (El Ouali Mustapha Sayed), et l’un des candidats à la direction du front écarté par Alger en faveur de Brahim Ghali? », annonçant au tout début qu’il « est porté disparu au nord de la Mauritanie ». Et pour mettre en exergue le différend mauritano-marocain en capitalisant cette information biaisé, le site écrivait « que Nouakchott a mis un hélicoptère à la disposition du Polisario pour partir à la recherche de Bachir Mustapha Sayed ». C’est déjà trop pour ce site Online, en tenant compte de son historique médiatique envers la Mauritanie, relativement imprégné d’objectivité et de prudence dans la publication des informations.
Et voilà que le360.ma témoigne son lien consanguin avec Mondafrique, relativement éclipsé en ces temps-ci, du moins pour les attaques gratuites, infondées et fabriquées de toutes pièces, du pouvoir mauritanien, désormais relayé par le premier, en publiant dernièrement « la Mauritanie aurait interdit l’accès à son territoire aux voitures de transport de marchandises immatriculées au Maroc » qualifiant cette décision de facteur grave pour les relations entre les deux pays.
Bien avant, le site parlait d’exclusion du parti au pouvoir en Mauritanie, l’UPR, d’une cérémonie organisée par l’Ambassade marocaine à Nouakchott, à laquelle, avaient bien assisté des personnalités du bureau exécutif de l’Union. « Le parti mauritanien au pouvoir, Union pour la république (UPR), affirme ne pas avoir été invité à la réception offerte par l’ambassade du Maroc à Nouakchott à l’occasion du 17e anniversaire de l’accession du roi Mohammed VI au Trône ».
Ce n’est là que la partie émergée de l’iceberg de ce nouvel élan d’hostilité fortement nourri, mais paradoxalement, par un seul site marocain, qualifié désormais par certains de ramer dans la ligne officielle du Royaume. Rien ne montre que cette nouvelle campagne prendre fin de ci-après, puisque le360.ma rivalise déjà avec les médias locaux mauritaniens, en servant de tribune au discours des opposants, notamment en publiant ce que l’UFP vient d’appeler « une crise multidimensionnelle » en Mauritanie. Toujours est-il que les observateurs avertis ont très vite constaté cette nouvelle ligne du le360.ma, allant même jusqu’à tergiverser avant de retomber de nouveau sur une série, qui n’est pas finie, d’attaques contre le pouvoir de Nouakchott.
Ahmed Ould Bettar
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