Le MAE sahraoui, Mohamed-Salem Ould-Salek, accuse : « le Maroc finance ses lobbies avec largent de la drogue»
La dernière offensive diplomatique du Maroc, la veille et durant la tenue, à Kigali, du Sommet de lUnion africaine, (UA), tentant la réintégration, de celle-ci, après lavoir quittée, 32 ans durant, vise à «semer la confusion», pour le ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), Mohamed-Salem Ould-Salek. Indiquant que la manSuvre du colonisateur marocain «est morte dans lSuf», lors de la conférence de presse quil a animée, hier, au siège de lambassade de la Rasd, à Alger.
Pour le chef de la diplomatie sahraouie, toute démarche du Royaume chérifien, qui ne sinscrit pas en conformité avec la Légalité internationale, consacrant le droit dautodétermination du peuple du Sahara occidental, outre quelle est «vouée à léchec», est, a-t-il ajouté «une menace pour la paix et la sécurité» pour le Continent africain et, notamment, pour le Monde.
Expliquant longuement que devant limpossibilité du Maroc à faire valoir sa proposition de solution «dautonomie», car en violation du Droit international, pour une question de décolonisation inscrite aux Nations unies, Rabat a été rappelée à lordre par lONU et son Conseil de sécurité, sur son expulsion, des territoires sahraouis occupés, du personnel de la Mission des Nations unies pour lorganisation du référendum au Sahara occidental (Minurso).
Décision marocaine à propos de laquelle, rappelle le ministre sahraoui, les responsables marocains affirmaient quelle était «souveraine et irrévocable», mais rattrapé par la nature fondamentale du conflit opposant Rabat et le Front Polisario, depuis 1975, date de linvasion militaire marocaine du Sahara occidental, le Maroc sest conformé à la dernière Résolution onusienne, notamment sur le retour en question du personnel onusien.
Alors que Rabat ne cesse dessuyer des camouflets, sur les plans, politique, diplomatique et économique, ainsi que juridique, pour le conférencier, les autorités coloniales marocaines outre quelles soient «rattrapées par le temps», elles le sont par la nature politico-juridique de leur présence en tant que «colonisateur» du Sahara occidental. Lannulation par la Cour européenne de justice (CJUE), en effet, à la demande du Front Polisario, de laccord agricole conclu entre le Maroc et lUE en 2002, car incluant le Sahara occidental, en violation du Droit international, et, ni lUnion européenne (UE) ni ses États membres, et les autres pays à travers le Monde ne reconnaissent la souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis.
Alors quau sein de lUE, où Rabat profite du soutien de Paris et de Madrid, dans sa colonisation du Sahara occidental, le Maroc ne cesse dêtre rappelé à lordre, politiquement, par lopinion européenne, à travers le soutien de la société civile européenne à la Cause sahraouie et les rapports, ainsi que les résolutions et motions des députés de lUE, le Royaume chérifien persiste dans sa politique de fuite en avant, et use de lobbies dans lespace africain, pour réintégrer lUA, sans se conformer à ses principes et textes constitutifs, 32 ans après avoir claquer ses portes, suite à ladmission de la Rasd à lUA, en 1984.
Selon le conférencier, les autorités coloniales marocaines «usent de largent de la culture de la drogue pour financer les lobbies», et notamment a-t-il rappelé, sur pas plus de cinq pays africains connus pour être «sous la coupe de la France», dont le Sénégal et le Gabon, pour ne citer que ces deux pays. Et, comme il ny pas de place au hasard, ou au coïncidences en politique, à notre question sur le moment choisi par Rabat pour réintégrer lUA, au moment même où lEntité sioniste manSuvre pour occuper le siège dobservateur au sein de lOrganisation africaine, le responsable sahraoui réaffirmant que Rabat a «de tout temps bénéficié du soutien dIsraël», il a fait savoir que les relations israélo-marocaines sont aussi au niveau de leurs «services de renseignement» respectifs. Quant à la teneur des travaux du Sommet de la Ligue arabe quabritera la capitale mauritanienne, Nouakchott, après que Rabat est revenue sur sa décision de labriter, et sur fond de la mainmise des monarchies du Golfe sur lOrganisation arabe, le ministre sahraoui sest contenté de déclarer quelle (La ligue arabe) «a failli et en faillite» et, a-t-il ajouté, «ne bénéficiant daucun poids, ni respect» sur la scène internationale, en comparaison avec lUA et lOrganisation dAmérique du Sud. Indiquant que la Ligue arabe «est dans la sous-traitance» dans le traitement des questions propres à la scène arabe, a prouvé son «échec dans la prise en charge effective des problèmes et attentes» des peuples de la région arabe, rappelant, faut-il le noter, que certains de ses États membres, pour ne citer que le Qatar et lArabie saoudite, affichent, depuis notamment 2011, leurs relations avec lEntité sioniste, loccupant de la Palestine.
Karima Bennour
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