Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a rappelé, jeudi dernier à Alger, la position de l’Algérie concernant la volonté de Rabat de revenir au sein de l’Union africaine (UA) qu’elle a toutefois conditionné par le retrait de la République arabe sahraouie démocratique de l’organisation panafricaine.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a rappelé, jeudi dernier à Alger, la position de l’Algérie concernant la volonté de Rabat de revenir au sein de l’Union africaine (UA) qu’elle a toutefois conditionné par le retrait de la République arabe sahraouie démocratique de l’organisation panafricaine. «L’adhésion à l’UA implique une procédure bien définie et le royaume du Maroc doit, s’il veut y adhérer, respecter les termes de l’acte constitutif de l’Union», a indiqué M. Lamamra dans une déclaration à la presse, en marge de la cérémonie de clôture de la session de printemps du Conseil de la nation. Le ministre précisera cependant que c’est là une position de principe qui n’implique aucunement les relations entre l’Algérie et le Maroc qui «sont des relations de voisinage».
Concernant, la tentative de coup d’Etat en Turquie, le chef de la diplomatie dira que la «condamnation» des coups d’Etat et l’accès au pouvoir par des procédés anticonstitutionnels est pour l’Algérie un principe qui s’applique à tous les pays. A ce propos, le ministre rappellera qu’en Afrique, le sommet d’Alger de 1999 a consacré la condamnation de l’accès au pouvoir par des procédés anticonstitutionnels, et par voie de conséquence, a-t-il dit, «l’Algérie est le précurseur de ce principe qu’elle applique scrupuleusement dans le continent africain». «L’Algérie considère ce principe comme fondamental en démocratie qui s’applique à tous les Etats qu’il s’agisse de la Turquie ou tout autre pays», ajoutera M. Lamamra.
Le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, a d’ailleurs exprimé, dans un message adressé au président turc, Recep Tayyip Erdogan, la condamnation par l’Algérie du coup de force en Turquie réitérant la solidarité et le soutien de l’Algérie en ces «douloureuses circonstances». «C’est avec un grand soulagement que j’ai accueilli le dénouement de la crise sécuritaire que vient de connaître votre pays frère, et ce grâce à la mobilisation de ses forces vives rassemblées autour de votre personne», avait affirmé le Président.
R. C.