Apparemment, le président sénégalais a été contaminé de l’optimisme marocain. Il a agi selon le scénario dessiné par les responsables marocains dont le but inavoué est de faire exploser l’Union Africaine de l’intérieur.
Le président tchadien qui préside aussi l’organisation panafricaine a fait la sourde oreille au plan de déstabilisation marocain. Il a refusé de lire la lettre remise par le président sénégalais au nom de 28 pays africains.
Dans une déclaration reprise par le magazine Jeune Afrique, Macky Sall n’a pas caché son amertume suite à son échec de réaliser les desseins marocains. « Je fais partie des chefs d’État qui ont demandé au royaume de faire tout son possible pour rejoindre notre famille. Mais je suis très déçu que cette lettre, adressée au président de l’UA en exercice, n’ait pas été lue devant l’assemblée. Cette lettre était adressée à tous les pays membres ! Le même blocage a été fait pour la motion que le Sénégal, et vingt-sept autres pays, ont signée et remise à l’UA », a-t-il déclaré.
Macky Sall, à l’instar de ses amis marocains, prend ses rêves pour des réalités et la réalité a bien été souligné par Maître Taquillah Eidda dans une publication parue sur le site d’Al Akhbar : « Quels que soient les arguments du Maroc ou ses intentions, et, quoi qu’en disent ou promettent ses alliés au sein de l’Union Africaine (le Sénégal, la Côte-d’Ivoire et les autres), il est impossible de suspendre, de geler, d’exclure, et encore moins d’éjecter la RASD de l’Union Africaine suivant son Acte constitutif actuellement en vigueur. Même les Protocoles sur les amendements adoptés à Maputo le 11 juillet 2003 et à Malabo le 27 juin 2014, lesquels sont encore en attente de ratification, n’y changent quelque chose à cet égard! La RASD jouit donc d’un droit acquis au sein de l’Union Africaine, de sorte que le Maroc doit accepter de siéger avec elle, côte à côte, ou carrément s’abstenir d’adhérer à cette organisation, avec les conséquences qu’il connait ».