L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) à Alger, Brahim Ghali, succède au défunt président Mohamed Abdelaziz. Le congrès du Front Polisario a consacré le changement dans la continuité.
De ministre de la Défense, poste qu’il a occupé pendant 13 ans, à la carrière de diplomate, le secrétaire général du Front Polisario traduit le choix de la légitimité du combat d’autant plus incontournable que la cause sahraouie jouit d’un soutien international validé par la présence de 220 délégations étrangères au congrès.
« Au sein du Front, il y a unanimité autour de la personne de Brahim Ghali, qui réunit toutes les conditions pour devenir notre secrétaire général », dira M’hamed Khaddad, membre du secrétariat national du Polisario et coordinateur avec la Minurso. A l’heure des enjeux décisifs pour l’avenir sahraoui, le nouveau président de la Rasd est assurément l’homme du consensus qui traduit à la fois l’union sacrée d’un peuple fier et digne, acquis à l’option stratégique de la paix inscrite dans les accords de septembre 1991 parrainés par l’Oua et l’Onu.
Un consensus qui consolide le front sahraoui en mettant fin au scénario chaotique nourri par l’occupant marocain plus que jamais isolé et interpellé par la communauté internationale convaincue de la nécessite d’un référendum. La réalité de l’occupation, dénoncée par le secrétaire général de l’Onu, et le refus du « statu quo », jugé intenable par son envoyé spécial au Sahara occidental, qualifient la dérive coloniale porteuse du risque d’un retour aux armes favorisé par le casus belli marocain induit par la décision unilatérale d’expulser la composante civile de la Minurso.
Cette perception se renforce par le soutien sans équivoque de l’Union européenne et de l’International socialiste, partageant la position du Conseil de sécurité sur la nécessité du rétablissement de la Minurso dans ses fonctions. L’homme du consensus sahraoui est ainsi tenu de mener à son terme le combat du retour de la Minurso dont la date butoir fixée par la communauté internationale approche à grands pas.
Le président Ghali dispose, à cet effet, des armes de la légitimité et de la légalité pour le parachèvement du processus de décolonisation, au-delà de la « mauvaise foi » marocaine établie, et la relance des négociations pour un règlement « juste, pacifique et définitif » de la question sahraouie dans le respect du droit à l’autodétermination consacré par l’Onu.
Horizons
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