Maroc, Sahara Occidental, Christopher Ross, Search for common ground, SFCG, DGED, Etats-Unis,
Selon cet email envoyé le 9 décembre 2010 par Ahmed Charai à Mourad El Ghoul, l’Envoyé Personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, a contacté l’ONG internationale Search for common ground (SFCG) pour la charger d’entreprendre des rounds de pourparlers avec certaines grandes institutions et experts dans le but de préparer des recommandations à son adresse.
TEXTE INTEGRAL DE L’EMAIL
L’ONG internationale Search for common ground (SFCG) a été chargée par Chris Ross d’entreprendre des rounds de pourparlers avec certaines grandes institutions et experts dans le but de préparer des recommandations à l’adresse de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon , au Sahara avant le 16 décémbre date de la reprsie des négociations à Manhasset. Une première réunion d’un groupe d’expert a eu lieu à Washington les 7 et 8 décembre. Y ont participé :
– Mansouria Mokachi (Algérienne) représentant l’IFRI ; Il y a juste 3 mois qu’elle a regagné l’IFRI.
– Claire Spencer de Chatam House (Grande Bretagne), respeonsable du programme MENA ;
– Louis Perale, professeur de droit et membre de l’European institut for security studies ;
– David Carmen, professeur de droit au Canada ;
– Georges Moose, Chairman of The Board de search For Common Ground
– Et Robert Malley du Crisis Group.
Du côté des pro-polisario ont assisté à la réunion: Jacod Mundy, universitaire US et l’ancienne assistance de James Baker Anna Theofilopoulou (les deux ont publié un article intitulé : Why the UN won’t solve Western Sahara (unitil it becomes a crisis).
Le groupe ainsi réuni avait pour mission de:
1. Déterminer la position de ce qui est appelé les « Friends of Sahara »
2- De concevoir les substances des prochaines négociation entre le Maroc et le Polisario
3- De proposer une stratégie pour Les négociations à Ross.
Leur travail doit faire l’objet de recommandations à soumettre à Christopher Ross.
De cette réunion 5 recommandations ont été faites :
1. Changer la manière de faire dans les négociations et explorer beaucoup plus le plan marocain par rapport à celui de James Baker afin de relever les convergences et des les discuter.
2. Mettre de côté les questions de souveraineté et d’indépendance.
3. Revoir la tactique de Christopher Ross en tant que médiateur. Et adopter les rencontres séparées. Le but étant de faire ressortir le meilleur des différentes positions
4. Recommandation à Christopher Ross de rechercher un document officiel ou officieux intitulé « International security guarantee » signé par les USA et la France. Par ce document les deux pays doivent s’engager à adopter les conclusions de C. Ross telles quelles sont présentées.
5. Organiser des conférences en Europe par des institutions comme l’IFRI et l’IRIS sur le sujet.
Les ambassadeurs d’Espagne et de France à Washington ainsi que le Département d’Etat américain ont tous été informés auxquelles ils ont montré de l’intérêt et accordé leur appui.
Un mémo final devrait être présenté par CFCG à Ross jeudi 9 décembre.
Ross a demandé l’aide d’une ONG infiltrée par la DGED marocaine
Search for Common Ground (SFCG) est une ONG internationale dont le but est de mettre fin aux conflits violents par des approches pacifiques spéciales. Comme indiqué sur son site web, sa « mission est de transformer la façon dont le monde traite les conflits, loin des approches contradictoires, vers des solutions coopératives ».Il a été mandaté par le secrétaire général envoyé personnel pour le Sahara Occidental Christopher Ross pour s’entretenir avec quelques grandes institutions et experts afin de lui préparer des recommandations avant le 16 décembre 2010 date de la reprise des négociations à Manhasset. Une première réunion d’un groupe d’experts s’est tenue à Washington les 7 et 8 décembre.Cependant, son président avait des liens directs avec le Marocain Yassine Mansouri et parmi les membres de son conseil d’administration figurait Ahmed Charai. Il a effectué des missions de lobbying au Maroc sur la question du Sahara Occidental. Tous les mails qu’il recevait de SFCG ont été transférés sur la boite mail de Mourad El Ghoul, alias Karim Karimi, directeur de cabinet de Yassine Mansouri, le patron de la DGED marocaine.
Dans son lobbying, Charai a utilisé la plateforme des ONG pour faire passer des messages louant le régime du roi Mohammed VI en pleine tempête du printemps arabe.
Les messages d’Ahmed Charai ont attiré l’attention de l’ambassadeur Ross sur la présence marocaine au sein de l’ONG. Cela l’a amené à demander à M. Marks d’arrêter « d’écrire sur les questions du Sahara Occidental » car cela « n’aide pas » les efforts de Search pour aider à trouver un règlement négocié ».
Une autre membre du personnel de SFCG, Sonya Reines-Djivanides a également été très pressée de transmettre à Charai le contenu des recommandations faites à l’Ambassadeur Ross
Steve Utterwulghe – Vice-président, la recherche de Common Ground a également été manipulée par Charai comme on le voit sur ce mail :
Parmi les membres de l’ONG il y a aussi un autre marocain très proche du conseiller du roi Taib Fassi Fihri