Le Maroc semble se diriger droit vers l’application d’une résolution du Conseil de sécurité de l’Onu l’invitant à autoriser le retour dans les territoires occupés du Sahara occidental des membres de la composante civile de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso).
En effet, des sources diplomatiques, ont affirmé que Rabat a proposé à l’Onu le retour immédiat de 25 membres de cette mission de maintien de la paix dans ce territoire occupé par le Maroc. D’après ces mêmes sources diplomatiques onusiennes, les négociations entre le Maroc et l’Onu sur cette question ont enregistré quelques avancées même si pour l’heure à tout le moins, aucun accord n’a encore été signé entre les deux parties.
D’ailleurs, sur cette question, le soussecrétaire général pour les opérations de maintien de paix, Hervé Ladsous, a informé jeudi le Conseil de sécurité de l’Onu sur les derniers développements des négociations avec le Maroc.
Cette réunion d’information avec le Conseil de sécurité a été faite à l’initiative du Venezuela et ce pour s’enquérir de la situation sur le terrain et les efforts entrepris en vue de restaurer la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) pour qu’elle puisse remplir sa pleine fonctionnalité après la décision du Maroc d’expulser une majorité des membres du personnel civil de la mission.
Ainsi donc après son acte hostile envers la communauté internationale, et qui a été condamné avec force, le Maroc tente de revenir à de meilleurs sentiments. Il faut dire que dans sa résolution le Conseil de sécurité de l’Onu a appelé le Maroc a revenir sur sa décision et de permettre le retour de l’ensemble du personnel de la Minusro, soit 84 personnes, dans un délai n’excédant pas quatre mois.
Pour rappel, le roi du Maroc, qui a d’abord pris le soin de fomenter un prétendu différend avec le secrétaire général de l’Onu, Ban-Ki-moon, suite aux propos de ce dernier selon lesquels la question du Sahara occidental est une question de décolonisation, a procédé, il y a juste trois mois, à l’expulsion de la composante civile de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso).
Rabat a ainsi créé un grave précédent en défiant l’Onu en particulier et l’ensemble de la communauté internationale en général. Avant cette décision le Maroc est allé encore plus loin en refusant au secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, alors en visite dans la région, de visiter les térritoires occupés du Sahara occidental alors que cette étape était bel et bien inscrite dans son agenda .
Ban Ki-moon a, l’époque, en rendant visite aux camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, exprimé ses vives émotions à la vue de la situation dans laquelle vivaient des dizaines de milliers de personnes et a plaidé pour que « la question sahraouie soit réglée dans les plus brefs délais en permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination ». Ban Kimoon a aussi clairement indiqué que le territoire du Sahara occidental est « un territoire occupé ».
C’était le prétexte pour le Maroc, qui a rué dans les brancards, de fomenter cette crise en expulsant les membres de la Minurso. Mais face à la détermination de la communauté internationale, le Conseil de sécurité de l’Onu, a adopté une résolution, présentée par les Etats-Unis, qui enjoint au Maroc de permettre le retour des personnels de la Miniurso.
Par : KAMAL HAMED