Site icon Maghreb Online

Un courrier marocain évoque la complicité du Prince Zeid Raad Al Hussein : Le Makhzen de nouveau éclaboussé

La publication de documents, classés » confidentiel » d’agents secrets marocains et du ministère des Affaires Etrangères de ce royaume, n’en finit plus de placer Mohamed VI et ses complices dans leurs petites… babouches.
Par Rafik Bakhtini :
Le Prince Zeid Raad Al Hussein, Haut Commissaire actuel aux droits de l’homme à Genève, a collaboré avec le Maroc au mois d’avril 2014 lorsqu’il exerçait en tant que représentant de son pays au Conseil de Sécurité. Selon une lettre envoyée par Omar Hilalele 6 juin 2014, le Prince Zeid et sa délégation ont, en avril 2014, « été d’un grand appui au Maroc, lors de l’examen de la question nationale (question du Sahara Occidental, ndlr) par le Conseil de Sécurité. C
ela augure d’une position bienveillance de sa part lorsqu’il assumera ses fonctions de Haut Commissaire, et permet d’espérer qu’il pourra contenir la politisation de la question des droits de l’homme par le Secrétariat á New York ». « En outre, sa nomination devra contribuer à approfondir les relations de partenariat et de coopération que nous entretenons avec le Haut Commissariat aux Droits de l’homme, et qui se sont renforcées après la récente visite de Mme Pillay », ajoute la lettre. 
Au mois de septembre 2014, il a été nommé á la tête du HCDH par le Secrétaire Général Ban Ki-moon. En octobre 2014, le hacker Chris Coleman a commencé á déballer des documents confidentiels du ministère marocain des affaires étrangères et de certains agents de la DGED. Anders Kompass, à l’époque, directeur des opérations de terrain au Haut Commissariat de l’ONU pour les droits de l’Homme était parmi les premiers collaborateurs du Maroc à être dénoncés par Coleman. Il avait des relations très étroites avec l’ancien ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale. 
Au mois d’avril 2015, The Guardian révèle le rapport sur les viols commis par des casques bleus en République Centrafricaine. Une copie du rapport mentionné a été transmis au gouvernement français par Anders Kompass. Immédiatement après la révélation de l’affaire par le journal britannique, Kompass a été suspendu par le Prince Zeid. 
Cependant, celui-ci n’a jamais parlé des informations confidentielles transmises par Kompass aux marocains et dont le contenu a bien été révélé par les documents mis en ligne par Coleman. Un autre service que le prince jordanien a rendu au Maroc. 
Pour rappel, l’ancien Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, la sud-africaine Navi Pillay avait été neutralisée par le Maroc moyennant de l’argent théoriquement destiné à financer le travail du HCDH.
R.B.
Quitter la version mobile