TINDOUF- Des représentants de plusieurs pays africains et de latino-américains ont rendu, vendredi à Tindouf, un vibrant hommage au défunt président Mohamed Abdelaziz, estimant que la cause sahraouie a perdu un « grand combattant » qui a milité pour l’autodétermination et l’indépendance de son pays.
Ainsi, l’ambassadeur du Zimbabwe en Algérie, George Edvin Mondaza, a déclaré à l’APS que les deux peuples du Zimbabwe et du Sahara occidental étaient « amis » dans la lutte contre le colonialisme, soulignant qu’ »en dépit de toutes les difficultés », son pays « continuera à soutenir le peuple sahraoui dans sa lutte pour l’indépendance ».
De son côté, l’ambassadeur du Venezuela en Algérie, José Sojo, a indiqué qu’il était venu assister aux funérailles du président Abdelaziz (prévues samedi à Bir Lahlou) pour transmettre un message de condoléances du président de son pays au peuple sahraoui, soulignant que le défunt avait « dignement » représenté son peuple dans sa lutte pour l’indépendance.
« Il a laissé au peuple sahraoui un message de dignité et de lutte pour l’indépendance avec un esprit anti-impérialiste », a-t-il souligné.
L’ambassadeur de Cuba en Algérie, Raul Navas, a, quant à lui, estimé que le président sahraoui était un « vieil ami » de Cuba, saluant, au passage, un « grand combattant » pour l’indépendance de son pays.
Pour sa part, l’ambassadeur d’Afrique du Sud en Algérie, Dennis Dlomo, a relevé que le président sahraoui était « un leader et un visionnaire qui a incarné la lutte et le combat pour l’indépendance du Sahara occidental ».
« Nous sommes persuadés que le peuple sahraoui poursuivra son combat jusqu’à la victoire finale », a-t-il affirmé, assurant que l’Afrique du Sud « restera toujours aux côtés du peuple sahraoui dans sa lutte pour l’autodétermination ».
Dans la même optique, Cristina Amaral, représentante de l’ONU, a indiqué que le secrétaire général des Nations unies (Ban Ki-moon) lui avait demandé de transmettre ses condoléances au peuple sahraoui, rendant ainsi hommage à celui qui a été, durant toute sa vie, « un combattant pour la paix ».
De son côté, Jesus Garay, président de l’association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) des pays basques (Espagne) a exprimé sa solidarité envers le peuple sahraoui en cette douloureuse circonstance, affirmant que les pays basques « seront toujours avec le peuple sahraoui dans sa lutte pour l’indépendance ».
L’UE réaffirme son soutien aux efforts de l’ONU au Sahara occidental après la disparition de son « leader historique »
BRUXELLES- L’Union européenne (UE) a réitéré vendredi son soutien aux efforts du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, pour parvenir à une solution au conflit qui permettra « l’autodétermination du peuple du Sahara occidental » après la disparition de son « leader historique », Mohamed Abdelaziz.
« L’UE a pris connaissance de la disparition de Mohamed Abdelaziz, leader historique du Front Polisario », a déclaré à l’APS un porte-parole des services diplomatiques de l’UE après l’annonce mardi du décès du président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario, des suites d’une longue maladie.
Les services de la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, ont réaffirmé, à l’occasion, la position de l’Union à l’égard de ce conflit, particulièrement long.
« L’UE soutient les efforts en cours, déployés par le secrétaire général des Nations Unies pour parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui garantisse l’autodétermination de la population du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes de la Charte des Nations unies », a souligné le porte-parole de l’UE.
Depuis 1963, le Sahara occidental figure sur la liste onusienne des territoires non autonomes dont les peuples ont le droit à l’autodétermination. Depuis, l’ONU a constamment réaffirmé le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
Un Plan de paix a été établi en 1991 sous les auspices de l’ONU et de l’UA. Il a été accepté par les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Royaume du Maroc. Ce plan a été approuvé par le Conseil de sécurité et prévoyait l’organisation d’un référendum d’autodétermination pour le début de l’année 1992, sans succès jusqu’à ce jour.
Depuis 40 ans, la population sahraouie qui vit dans la partie du Sahara occidental sous l’occupation marocaine continue de subir de graves violations de ses libertés et droits fondamentaux, dénoncées, à chaque fois, par de nombreux parlementaires européens.