Par Mostefa Zeghlache
Les mois de mars et avril 2016 constituent, pour ce qui est communément appelé la question sahraouie, une étape particulière dans le développement du dossier de décolonisation, datant de 40 ans, du dernier territoire non autonome africain, selon la classification des Nations unies, le Sahara occidental.
En effet, c’est au début du mois de mars que le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a effectué une visite de travail dans la région, la première du genre, qui visait, selon le diplomate, à renforcer l’engagement et exprimer la volonté des Nations unies à s’impliquer davantage dans leur stratégie visant à régler cet épineux problème source de tension permanente dans la région maghrébine, notamment pour les relations algéro-marocaines et qui préoccupe, parfois divise le continent africain, le monde arabe, voire la communauté internationale entière.
Contrairement à ce qu’il souhaitait, Ban Ki- moon a été empêché par les autorités marocaines de se rendre dans la partie du territoire sahraoui sous occupation marocaine et au Maroc où le roi Mohammed VI se trouvait, comme par hasard, en déplacement. Aussi, sa visite a-t-elle été circonscrite à la portion du territoire sous contrôle du Front Polisario, au camp des réfugiés sahraouis à Tindouf, en Algérie, du 5 au 7 mars et à Alger où il avait été reçu par le président algérien, le 6 mars 2016.
Lors de son déplacement à Tindouf, le secrétaire général de l’ONU a fait une déclaration faisant ressortir sa profonde désolation pour la situation «humanitaire dramatique» dans laquelle vivent les réfugiés et souligné que «les enfants qui sont nés au début de cette occupation ont désormais 40 ou 50 ans. Soit 40 ans d’une vie difficile…(1)
Occupation ! Le «blasphème» a été prononcé ! Et il n’en fallut pas davantage pour que le royaume du Maroc, de Sa Majesté au simple quidam en passant par la classe politique, toutes tendances confondues, pour crier au crime de lèse-majesté et traiter le secrétaire général de l’ONU de tous les mots et tous les maux.
Réagissant à cette déclaration, le gouvernement marocain a exprimé «ses vives protestations et dénoncé les dérapages verbaux du Secrétaire général». De même, il a considéré «ces propos inappropriés, politiquement inédits dans les annales de ses prédécesseurs et contraires aux résolutions du Conseil de sécurité». Le communiqué diffusé à l’occasion par l’agence officielle de presse MAP ajoute que le gouvernement «constate avec stupéfaction que le Secrétaire général a utilisé le terme “occupation” pour qualifier le recouvrement par le Maroc de son intégration territoriale…». Il y est ajouté que Ban Ki-moon a évité de parler de «la question des violations massives des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf… et celle du détournement avéré, depuis quatre décennies, de l’aide humanitaire internationale destiné aux populations de ces camps»(2).
Après avoir reproché au diplomate onusien d’avoir «insulté le peuple marocain», les autorités marocaines ont organisé, le 13 mars, une marche de protestation massive à Rabat contre le secrétaire général de l’ONU.
Le Parlement, réuni en session extraordinaire, a entendu une communication-réquisitoire du chef du gouvernement, A. Benkirane.
La conviction des autorités marocaines est que le secrétaire général de l’ONU «s’est, malheureusement, laissé instrumentaliser pour donner crédit à des prétentions fallacieuses des autres parties», autrement dit le Polisario et l’Algérie.
Devant ce tohu-bohu médiatique marocain et sans se désavouer quant à son appréciation de la situation d’occupation du Sahara occidental, le secrétaire général de l’ONU a fait dire par son porte-parole qu’il regrettait que ses propos aient été mal interprétés. Mais pour Rabat, ces propos ne peuvent être assimilés à un simple malentendu. Ils constituent «un acte prémédité qui n’est ni justifiable ni effaçable»(3).
Sans parti-pris aucun et en toute objectivité, Ban Ki-moon n’a commis aucun impair en parlant d’occupation et n’a pas outrepassé ses prérogatives pour la simple raison que le territoire sahraoui est inscrit sur la liste des territoires non autonomes par l’ONU depuis 1963 et que l’accord de Madrid, qui a permis l’occupation armée de ce territoire par le Maroc et la Mauritanie d’abord en 1975, puis depuis 1979, par le Maroc seul, n’a pas constitué un accord de passation de «pouvoir» avec l’Espagne, mais un simple transfert de gestion administrative. Le Maroc n’a pas la qualité de puissance administrante d’un territoire non autonome. Donc, et dans ce contexte, il ne peut s’agir que d’occupation étrangère.
En fait et depuis le départ des Espagnols en février 1976, le Maroc n’a cessé de comptabiliser les malentendus et les tensions tant avec l’Algérie qu’avec l’ONU, en sus des Sahraouis s’identifiant à la RASD et au Front Polisario. Avec l’ONU, le Maroc n’a jamais été en bons termes, y compris lorsque cette institution lui était utile pour compliquer la tâche à l’Espagne coloniale et la pousser vers la porte de sortie. La tension avec le secrétaire général de l’ONU n’est qu’un élément de plus qui contrarie le Palais dans sa «stratégie» expansionniste dans la région qui date d’avant l’indépendance en mars 1956, avec le projet du Grand Maroc si cher à Allel El Fassi, l’ancien leader du parti de l’Istiqlal.
En tentant bon gré mal gré de faire valoir la légalité internationale sur l’aventurisme nationaliste pour régler une question pour laquelle existe la solution, l’ONU dérange les «plans» du pouvoir marocain qui mise sur la politique du fait accompli avec la complicité de puissances occidentales, à la tête desquelles se trouve la France et l’aide des monarchies arabes autoritaires. Mais après tant d’années de statu quo, on constate une réelle exaspération du Palais à Rabat.
Ce qui pousse les dirigeants marocains à agir impulsivement à des évènements qui nécessitent plutôt de la sagesse et de la pondération. Le cas de la Minurso est, à ce titre, édifiant.
A la suite de la brouille avec le secrétaire général de l’ONU, et sur décision présentée comme «irrévocable», le Maroc a expulsé, le 20 mars, la composante civile (83 personnes, y compris 2 membres de l’Un
ion africaine) de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental ou Minurso. Seule la composante militaire a été maintenue, mais le bureau de liaison militaire de Dakhla a été fermé. Rabat estimait que les «conditions de sa présence (Minurso) dans les provinces sahariennes ont totalement changé par rapport aux années 1990, quand elle était chargée de superviser l’opération d’identification des électeurs qui devaient participer au référendum»(4).
ion africaine) de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental ou Minurso. Seule la composante militaire a été maintenue, mais le bureau de liaison militaire de Dakhla a été fermé. Rabat estimait que les «conditions de sa présence (Minurso) dans les provinces sahariennes ont totalement changé par rapport aux années 1990, quand elle était chargée de superviser l’opération d’identification des électeurs qui devaient participer au référendum»(4).
Dans ce contexte, il faut rappeler que la Minurso est une mission de maintien de la paix des Nations unies dont le quartier général se trouve à Laâyoune, en territoire sous occupation marocaine. Elle a été créée le 29 avril 1991 par la résolution 690 du Conseil de sécurité. Son mandat se résume en la surveillance du cessez-le-feu, l’identification des électeurs sahraouis et principalement l’organisation du référendum.
Elle a été créée à la suite de l’accord du Maroc et du Polisario, le 30 août 1988, sur les propositions de règlement du conflit et l’approbation du Conseil de sécurité du plan de règlement. Si jusqu’à ce jour, le cessez-le-feu a été observé par les protagonistes, on ne peut en dire autant de l’organisation du référendum d’autodétermination qui n’a pas eu lieu.
Pourquoi les autorités marocaines ont-elles pris un pari que tout le monde savait perdu d’avance et qui pouvait les discréditer, sachant pertinemment que les Nations unies n’auraient jamais entériné un précédant qui risquait, non seulement d’annihiler les efforts de règlement du conflit, mais surtout de faire tache d’huile quant au sort d’autres forces onusiennes de maintien de la paix, notamment en Afrique ?
En fait Rabat ne veut plus entendre parler de référendum d’autodétermination et encore moins d’indépendance, surtout depuis 2007, lorsque le projet marocain d’autonomie a vu le jour. Donc, l’appellation même de Mission pour le référendum est devenue intenable pour le régime marocain.
De son côté, le Polisario qui soutient la présence de la mission onusienne tente d’utiliser les pressions des pays amis, en tête l’Algérie, et la société civile, notamment européenne et américaine, pour mettre à nu les atteintes aux droits de l’Homme commises par les forces de sécurité marocaines à l’encontre des nationalistes sahraouis résidents des territoires occupés afin que l’ONU ajoute aux missions initiales de la Minurso celle de la supervision des droits de l’Homme. Eventualité dont ne veut à aucun prix Rabat qui a rejeté le plan de paix en juillet 2003, dit plan Baker II, pourtant accepté par le Front Polisario et l’Algérie.
Référendum, droits de l’Homme et tension avec le secrétaire général sont à l’origine de la décision impulsive de Rabat d’expulser des membres civils de la Minurso.
Cette décision sera critiquée et même rejetée tant par le rapport annuel du secrétaire général de l’ONU (S/2016/355) présenté le 19 avril 2016 au Conseil de sécurité, que par la résolution 2285 du 29 avril 2016 du Conseil de sécurité qui rétablit la Minurso dans la plénitude de ses missions, au grand dam de Rabat. Que dit en substance le rapport du secrétaire général de l’ONU ?
Les parties ont une interprétation divergente du mandat de la Minurso.
Le Maroc considère que le Sahara occidental fait déjà partie du royaume et que seule son initiative d’autonomie est la base de négociations. Il demande que l’Algérie soit partie aux négociations. Le Front Polisario, au contraire, estime que le statut du Sahara occidental reste à déterminer à travers un référendum avec l’indépendance pour option.
Pour sa part, l’Algérie rappelle qu’elle n’a pas de prétentions territoriales ou économiques, qu’elle n’est pas partie au conflit, refuse la bi-latéralisation du conflit avec le Maroc et s’engage à respecter toute solution acceptée par le Polisario.
Le risque de rupture du cessez-le-feu et la reprise des hostilités avec la probabilité d’un conflit armé à grande échelle pourraient être favorisés par un départ forcé éventuel de la Minurso.
Le rapport recommande la prolongation du mandat d’un an de la Mission.
Si le Front Polisario a salué l’objectivité du rapport, du côté marocain, on estime que «c’est le pire rapport d’un secrétaire général de l’ONU concernant l’affaire du Sahara… Le moins qu’on puisse dire est que le rapport est partial, voire explosif»(5).
Qu’en est-il du Conseil de sécurité appelé à se prononcer à l’issue de ce rapport ? La résolution 2285 du 29 avril a décidé la prorogation du mandat de la Minurso jusqu’au 30 avril 2017 avec plénitude de ses fonctions et demandé au secrétaire général de l’ONU de lui faire rapport à ce sujet dans un délai de 90 jours. Si ce retour ne s’effectue pas comme convenu, le Conseil se réserve le droit d’«examiner les meilleurs moyens de parvenir à cet objectif».
De même, le Conseil demande aux parties de poursuivre les négociations, sous l’égide du secrétaire général, «sans conditions préalables et de bonne foi… en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental»(6).
Comme on peut le relever, et malgré le travail de sape de la France et de ses alliés comme le Sénégal qui ont atténué de la vigueur du projet initial de résolution américain, le Conseil se réfère toujours au principe de l’autodétermination comme solution au conflit et parle de peuple du Sahara occidental et non pas, comme c’est le cas dans la littérature politique marocaine, de «citoyens marocains des provinces marocaines du Sud». Est-ce pour autant une victoire pour la cause sahraouie ? Rien n’est moins certain et le chemin pour ce faire reste long et pénible.
A l’issue de l’adoption de la résolution, le ministère marocain, qui focalise ses critiques sur la personne du secrétaire général de l’ONU, a publié un communiqué se limitant à «prendre note de la résolution… au sujet de la question du Sahara marocain… qui réaffirme les paramètres de la solution politique, tels que définis par le Conseil depuis 2004 et précisés, en termes opérationnels, en 2007». Le ministère considère qu’il s’agit là d’un «revers cinglant pour toutes les manœuvres du Secrétaire général de l’ONU…»(7).
Pour sa part, le représentant du Polisario à l’ONU estime qu’il s’agit «d’une victoire symbolique significative pour le Front
Polisario. Elle constitue un pas dans la bonne direction»(8).
Polisario. Elle constitue un pas dans la bonne direction»(8).
De son côté, le ministère algérien des Affaires étrangères a publié un communiqué prenant note de la résolution… et exhorte les deux parties au conflit ainsi que tous les acteurs internationaux intéressés à contribuer effectivement à la mise en œuvre de cette résolution(9). En fin de compte, les autorités marocaines sont désavouées par le Conseil de sécurité et obligées, sauf attitude suicidaire contraire, de faire marche arrière dans moins de 90 jours. Cette année, les débats au Conseil de sécurité ont été tendus. Pour preuve, le vote de la résolution qui, d’habitude, s’effectuait à l’unanimité a révélé les divisions qui minent le Conseil au sujet du Sahara occidental.
Pour sa part, la Russie a surpris le Maroc par son abstention. En effet, au mois de mars, le roi Mohammed VI avait effectué une visite officielle en Russie pour faire miroiter à ses dirigeants la possibilité de contrats commerciaux juteux contre un appui délibéré à sa thèse sur le conflit. Il n’en fut rien.
De même, les États-Unis, initiateurs du projet de résolution, avaient présenté une première mouture très sévère en raison de l’attitude marocaine avec la Minurso. Ce qui a irrité Rabat qui n’a pas hésité à le faire savoir dans un communiqué qui rappelle à l’Oncle Sam que ses intérêts stratégiques dans la région se trouveraient plutôt au Maroc. Là aussi, l’espoir marocain a buté sur la réalité.
Par ailleurs, rien n’a empêché le département d’Etat américain de publier, le 13 avril, un rapport accablant sur les atteintes aux droits de l’Homme au Maroc en 2015. De même qu’il faut garder à l’esprit l’intention américaine déclarée en avril 2013 en Conseil de sécurité de proposer une résolution portant extension de la mission de la Minurso à la supervision des droits de l’Homme au Sahara occidental. L’initiative américaine a échoué principalement en raison du soutien français au Maroc. L’irritation des autorités marocaines avait entraîné l’annulation de l’exercice militaire annuel avec les Etats-Unis prévu alors pour le 10 avril 2013.
Le Maroc tient l’«audace politique» qui l’a poussé jusqu’à défier les Nations unies du soutien de certaines puissances occidentales qui ont «parasité» les efforts du Conseil de sécurité et des monarchies arabes du Golfe.
En effet, le plus surprenant dans le contexte vient des pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), notamment l’Arabie Saoudite. La connivence entre les monarchies du Golfe et marocaine se conçoit dans une sorte de logique intrinsèque et structurelle, elle-même renforcée par leur alignement systématique sur l’Occident capitaliste durant la période de bipolarisation Est-Ouest du monde. Depuis l’émergence de la question sahraouie, l’alignement de ces monarchies sur la position marocaine a été constant mais relativement discret pour ne pas trop heurter l’Algérie. Mais ces dernières années, le soutien de ces pays à l’annexion marocaine du territoire sahraoui, par la force, ne souffre aucune équivoque. Néanmoins, cette «sympathie» réciproque entre monarchies arabes n’est pas dénuée d’intérêt.
Il faut rappeler qu’à l’issue du sommet de 2011, le CCG avait annoncé un projet d’ouverture de cette alliance au Maroc et à la Jordanie, deux autres monarchies arabes. De plus, les flux de dollars sous forme d’aide ou d’investissements ne tarissent pas en direction de Rabat. Certaines sources(10) parlent notamment de l’octroi saoudien de 22 milliards de dollars au Maroc pour le financement d’un vaste projet industriel militaire. L’objectif poursuivi serait de «rétablir l’équilibre stratégique avec l’Algérie dont les dépenses militaires ont dépassé 13 milliards de dollars en 2015»(11). De plus, le nouvel ambassadeur saoudien à Rabat a annoncé récemment que son pays avait l’intention d’investir au Sahara occidental.
De son côté, le Maroc est, avec l’Égypte du général Sissi, un important pourvoyeur de chair à canon à l’aventurisme armé du CCG, notamment au Yémen.
Dans ce contexte, les rencontres au plus haut niveau se succèdent. Elles ont été couronnées par le sommet qui a réuni, à Riyad, le 20 avril 2016, Mohammed VI et les dirigeants du Conseil.
Ce fut une occasion rêvée pour le monarque marocain de vilipender le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies qui aurait été «instrumentalisé pour essayer de porter atteinte aux droits historiques et légitimes du Maroc concernant son Sahara». Le communiqué du sommet, selon les médias marocains, indique que «les dirigeants du CCG ont réitéré leur soutien à l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc comme fondement de solution à ce différend régional artificiel»(12).
Pour sa part la chaîne de télévision Al Arabiya, propriété de la famille royale saoudienne, rapporte que le souverain saoudien a déclaré que «les pays du Golfe sont solidaires avec le Maroc, notamment en ce qui concerne la question du Sahara».
Enfin, signalons que le roi Mohammed VI a saisi cette «opportunité» pour «remercier ses donateurs pour le soutien matériel et moral» ajoutant que «la sécurité du Golfe et du Maroc est une et indivisible»(13). Cette «générosité» n’est cependant pas gratuite.
Allié idéal, contrairement à l’Algérie, le Maroc s’est montré disponible et n’a pas hésité à envoyer ses troupes guerroyer contre les Houthis yéménites, dans le cadre d’une coalition armée constituée, menée par l’Arabie Saoudite et enlisée au Yémen depuis mars 2015. De même qu’il a adhéré à cette fantomatique coalition de 34 pays musulmans formée toujours par la monarchie saoudite, en décembre de la même année, pour «lutter contre le terrorisme».
Par contre les relations entre Alger et Riyad ne sont pas au beau fixe. L’Algérie refuse que ses troupes participent à une action armée hors des frontières nationales et se défend, par conséquent, de faire partie d’une coalition militaire. Ce que Riyad fait semblant de ne pas comprendre. De plus, la chute drastique des prix du brut depuis mi-2014, provoquée essentiellement par l’Arabie Saoudite, est très mal perçue à Alger dont les recettes budgétaires dépendent pour une large part des hydrocarbures. Depuis, les relations bilatérales sont tendues et la visite de l’envoyé spécial du président algérien, le ministre d’Etat, Tayeb Belaïz, à Riyad au début du mois d’avril 2016, n’a pas permis de les améliorer. Les pays du Golfe entendent-ils faire payer à Alger le prix de son indépendance ? Cela semble être la véritable raison de la brouille. La complexité du conflit du Sahara occidental serait-elle une des conséquences de la tension entre Rabat et Alger ?
D’abord, rappelons que cette tension n’est pas la conséquence de l’irruption du conflit du Sahara occidental, elle lui est antérieure. De plus, le Maroc considère que la question sahraouie, depuis la «récupération des provinces du Sud», ne relève pas d’un processus de la décolonisation d’un territoire non autonome, mais d’une crise créée par l’Algérie et que le conflit n’oppose pas le Maroc aux Sahraouis, mais à l’Algérie. Ce que récusent Alger et le Front Polisario, à l’évidence.
M. Z.
(A suivre)
Biblio-Web-graphie
1- http://www.tsa-algerie.com «Le Maroc fait reculer Ban Ki Moon» 29.03.2016
2- http://www.tsa-algerie.com «Maroc : manifestations d’ampleur contre Ban Ki- moon» par Rafik Aiouaz- 13.03.2016
3- http://www.tsa-algerie.com «Le Maroc rejette les regrets de Ban Ki-moon» 29.03.
4- http://www.lesafriques.com/actualite/ Sahara : l’inacceptable élargissement de la mission de la Minurso» Par Jawad Kerdoudj président de l’I.M.R.I -23.04.2016
5- -http://www.maghress.com/fr/liberation «le rapport de Ban Ki-moon sur le Sahara met à nu un parti-pris flagrant»- 21-04-2016
6-http ://www.lopinion.ma/def/asp ? codelangue=23info «résolution du Conseil de sécurité sur la question du Sahara» par Jamal Hajjam- 01-05-2016
7- http://Int.ma/minurso-le-maroc-se-declare-satisfait-de-la-decision-onusienne
8-http:// www.tsa-algerie.com/20160429/contres abstentions a dit quoi au Conseil de sécurité.
9- http://www.mae.gov.dz/news article/4017.aspx Communiqué du ministère des Affaires étrangères sur la résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental
10-http://www.tsa-algerie.com «l’inquiétude implication de l’Arabie Saoudite dans le conflit au Sahara occidental» 9.3.2016 Par Yacine Babouche.
11-http://polisario-confidentiel.com/1462 le sommet Maroc-CCG inquiéte Alger-plus que le polisario.html
12-http://aujourdhui.ma/actualite/Sahara marocain – les monarchies du Golfe réitérent leur soutien.
13-http://www.algeriepatriotique.com/article/le CCG et le Maroc créent un syndicat des monarchies et se liguent contre le peuple sahraoui.
Le Soir d’Algérie, 25 mai 2016