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BAN KI-MOON ADRESSE UNE LETTRE À MOHAMED ABDELAZIZ

Ban Ki-moon ne lâche plus le Maroc et le fait savoir dès que l’occasion se présente. Un autre geste qui va encore faire rager le royaume…. 
Le SG des Nations unies, Ban Ki-moon, vient d’adresser une missive au président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, dans laquelle il lui exprime ses « vives émotions » suite à la visite effectuée en mars dernier à Tindouf. 
La lettre est d’autant plus symbolique qu’elle a été envoyée le 10 mai dernier à l’occasion du 43e anniversaire de la création du front Polisario. « Je tiens à vous remercier pour l’hospitalité chaleureuse au cours de ma visite le 5 mars 2016. 
Cette visite m’a permis d’être témoin en personne de la situation humanitaire extrêmement pénible dans les camps de réfugiés. Ce fut une expérience qui m’a profondément ému », écrit Ban Ki-moon dans sa lettre dans laquelle il se dit « ému par l’échange (qu’il a) eu, à cette occasion, avec la jeunesse sahraouie » et d’être « fermement convaincu que nous surmonterons ces défis ». 
La lettre ne va sans doute pas arranger les relations déjà très tendues entre le Maroc et l’ONU, qui a voté il y a quelques semaines la reconduction de la Minurso. Ban Ki-moon reprochant à des officiels marocains d’avoir participé à une manifestation qui a rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes à Rabat suite à ses propos sur le Sahara occidental dans lesquels il qualifiait, entre autres, la présence marocaine « d’occupation ». 
Les autorités marocaines ont refusé vendredi, l’entrée à la ville sahraouie de Laâyoune (territoires sahraouis occupés), d’une délégation du Parlement de Galice (Espagne) et ont ordonné son expulsion, ont rapporté hier des médias espagnols. 
Composée de cinq parlementaires de divers partis politiques espagnols, la délégation s’est rendue à Laâyoune, a indiqué le député Monset Prado cité par l’agence EFE, dans le but « de vérifier le respect des droits de l’homme à Laayoune ». 
Le député a expliqué que les autorités marocaines « n’ont pas laissé la délégation descendre de l’avion à l’aéroport de Laâyoune et ont ordonné son expulsion, ce qui constitue une violation du droit international ». 
Tout en qualifiant cette attitude marocaine de « grave », M. Prado a ajouté que le territoire de Laâyoune « fonctionne comme une prison et où les droits de l’homme sont violés quotidiennement ». 
Pour ce parlementaire espagnol, le fait d’empêcher la délégation d’entrer à la ville de Laâyoune signifie que les autorités marocaines « ont beaucoup à cacher » expliquant par ailleurs que « partout dans le monde, les caméras et les médias couvrent ce qui se passe et malheureusement, dans les territoires occupés du Sahara occidental, les droits de l’homme sont systématiquement violés et rien ne filtre ».
Par ailleurs, M. Prado a estimé que dans d’autres situations où des citoyens espagnols sont expulsés d’un pays sans explication, « cela aurait créé un incident diplomatique » avant d’appeler le gouvernement espagnol « à demander une explication sur l’expulsion de cette délégation parlementaire. 
Tout en qualifiant l’attitude marocaine de « répréhensible et condamnable », le même responsable a estimé que le gouvernement espagnol « devrait être le premier à montrer son intérêt » pour ce qui se passe dans le territoire sahraoui occupé par le Maroc.
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