Terrorisme : le Rif, bouc émissaire du Makhzen

L’origine des auteurs des attentats contre la France et la Belgique n’est pas quelque chose d’inédit. Les crimes les plus sanglants que l’Europe a connu dans les dernières décennies ont été commis par des marocains. C’était le cas pour le 11-M en 2004, l’assassinat du célèbre peintre hollandais Theo Van Gogh. En raison de cela, l’hebdomadaire Maroc Hebdo s’est demandé si le Maroc n’était pas un pays exportateur de terroristes. 
Durant des années, la France, en vue de pousser l’Union Européenne à octroyer des privilèges au Maroc sous le cachet du Statut Avancé, a présenté le royaume alaouite comme « une exception » en matière d’immunité contre le djihadisme terroriste qui a fait son apparition partout dans le monde arabe.
Les attentats de Paris et Bruxelles ont réveillé l’Europe de l’effet somnolent des louanges français au Maroc. Non seulement, les auteurs de ces crimes sont entièrement marocains, mais des milliers de sujets de Mohammed VI ont rejoint les rangs de Daech en Irak et en Syrie et ils constituent 30% du contingent étranger de cette organisation terroriste. 
Les enquêtes ont conclu que les auteurs de ces crimes n’étaient pas animés de convictions religieuses fanatiques. Loin de là, ils avaient tous des antécédents judiciaires. Dans le trafic de cannabis en particulier. Un détail qui pose beaucoup d’interrogations sur les motivations de ces individus et le trafic de cannabis qui constitue leur dénominateur commun.
Deux faits s’avèrent accablants pour le Maroc. D’un côté, le fait que ce pays est le premier exportateur de cannabis dans le monde et de l’autre côté sa volonté de fabriquer des menaces terroriste dans le but de s’afficher comme partenaire incontournable dans la lutte contre le terrorisme.
Pointé du doigt par la communauté internationale, Rabat tente d’éloigner les soupçons sur l’implication des services secrets marocains en incriminant la communauté du Rif. « Le cœur du terrorisme international bat au nord du Maroc », titre un article paru en anglais sur les pages de Foreign Policy que la presse du Makhzen a bien pris le soin de traduire au français. Mais les européens ne sont pas dupes. Ils savent pertinemment que les voyous des banlieues de Paris et de la Commune de Molenbeek qui se trouvent derrière ces massacres ont été manipulés par leur pays d’origine dans le but de se rendre indispensable dans la lutte antiterroriste et gagner des soutiens dans la question du Sahara Occidental.
S’il est extrêmement difficile d’identifier ceux qui tirent les ficelles du terrorisme, il y a un critère qui peut être décisif : A qui profite le crime?

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