La France, en raison de son soutien pour le Maroc, ne pouvant directement s’opposer aux résolutions de l’Onu, se trouve dans une position critique et extrêmement difficile, car elle a toujours considéré que le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 est une base sérieuse et crédible pour une solution négociée, mais la position du Front Polisario est que le statut final du territoire doit être lors d’un référendum sur autodétermination qui comprend l’indépendance comme option.
De son côté, Ban Ki-moon a souligné que la question du Sahara occidental est une affaire de décolonisation et que le référendum d’autodétermination du peuple sahraoui doit se tenir dans les plus brefs délais, pour ce faire il demande aux deux parties de poursuivre les négociations sans conditions préalables en reprenant les réunions et que les contacts soient renforcés.
Chose qui a été également réaffirmé par le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, qui a dit que la position de l’Algérie à l’égard de la question du Sahara occidental, qui «relève de l’ONU», constitue «une affaire de décolonisation» et que la position de l’Algérie à l’égard de la question du Sahara occidental est «claire et est similaire à celle de l’ONU dont toutes les résolutions affirment qu’il s’agit d’une question de décolonisation inscrite sur la liste des pays non-autonomes depuis 1963, qui sera traitée sur cette base».
Le règlement de la question «relève de la responsabilité de l’ONU et consiste à permettre l’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux résolutions de l’ONU», a-t-il ajouté.
Le Maroc en expulsant les membres de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) voulait se soustraire à la légitimité internationale. En effet, depuis l’expulsion, le 20 mars dernier, de 83 membres du personnel civil de la Minurso, qui ont quitté le Sahara sur injonction du Maroc, elle ne peut plus accomplir sa mission. Les négociations diplomatiques entre le Maroc et l’ONU sont ainsi dans l’impasse.
Aussi, le Conseil de sécurité a prorogé le mandat de la Minurso jusqu’au 3 avril 2017, soulignant l’urgence «qu’elle puisse de nouveau exercer pleinement ses fonctions», considérant que la «consolidation du statu quo n’est pas acceptable» et réaffirme dans cette résolution sa volonté d’aider les parties à parvenir à une solution politique «juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple sahraoui».
Par ailleurs, l’ambassadeur sahraoui à Alger, Bechraya Hamoudi Bayoune, a affirmé que le peuple sahraoui espère que les déclarations du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon se traduisent par des décisions pratiques et effectives qui permettent au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.
Le diplomate sahraoui a ajouté que ce qui irrite le Maroc c’est «la détermination des Nations unies à faire prévaloir la légalité internationale, notamment lorsque Ban Ki-moon avait évoqué la situation difficile des Sahraouis et insisté sur la nécessité de régler ce problème qui peut se répercuter négativement sur la situation sécuritaire dans la région s’il persistait».
Il a insisté sur le fait que le peuple sahraoui «veut que les Nations unies fixent un calendrier et un programme pour la tenue d’un référendum d’autodétermination». Et que le Conseil de sécurité a deux options, soit il fait prévaloir la légalité internationale en prenant des mesures fermes pour la tenue de ce référendum, soit c’est le statu quo et un regain de tension dans la région pour corollaire… Nous envisagerons alors d’autres options pour arracher notre indépendance…
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