Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution prorogeant d’un an le mandat de la MINURSO au Sahara Occidental.
Alors qu’au mois de mars le Maroc a renvoyé plus de 80 membres de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental – la Minurso –, le Conseil de sécurité de l’organisation a adopté, le 30 avril, la résolution n° 2285, prorogeant d’une année, jusqu’en avril 2017, le mandat de la mission. En jugeant urgent que la Mission puisse de nouveau exercer pleinement ses fonctions, l’ONU tord le bras au royaume.
Le Maroc dirige d’une main de fer la région : ces deux dernières années, le Centre Robert-Kennedy pour la justice et les droits de l’homme a dénombré 56 arrestations arbitraires, 50 prisonniers politiques, 31 restrictions de circulation injustifiées, et 84 violations de la liberté de rassemblement, d’expression et d’association.
A la fin de l’administration coloniale du Sahara Occidental par l’Espagne, en 1976, des combats ont éclaté entre le Maroc et le Front Polisario. Un cessez-le feu a été conclu en septembre 1991. La MINURSO est chargée de la surveillance de ce cessez-le-feu et de l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination au Sahara Occidental. Rabat avait été irrité par l’utilisation par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, du terme d’ »occupation » pour parler de la présence marocaine dans cette zone désertique de 250 000 kilomètres carrés située au sud du Maroc.