Ni solution politique, ni droits de l'homme, ni droits économiques

«Nous estimons que ce conflit (le conflit du Sahara Occidental, ndlr) aurait dû être résolu depuis longtemps. Le secrétaire général de l’ONU a nommé un envoyé spécial en la personne de Christopher Ross. Les Etats-Unis soutiennent ses efforts», se contentera de dire Joseph Mcmillan, Joseph Mcmillan, l’adjoint principal de l’assistant du secrétaire américain à la défense chargé des affaires de sécurité internationales, une visite en Algérie en novembre 2010.
Six ans après, les deux mandataires de l’ONU ont été malmenés par le Maroc qui ne veut d’autre solution que celle qu’il a dictée. Pire encore, il prend en otage, en toute impunité, la population du Sahara Occidental dont le territoire a été converti en prison géante à ciel ouvert interdite aux étrangers qui n’embrassent pas les thèses marocaines.
La police marocaine vient d’arrêter une délégation de juristes arrivée au Maroc mardi pour s’enquérir et soutenir les prisonniers sahraouis de Gdeim Izik qui se trouvaient en grève de la faim depuis 37 jours. Parmi eux figurent une avocate française, Me Ingrid Metton, un professeur de droit belge, un magistrat et 3 avocats espagnols. Après avoir déclaré dans un commissariat, les membres de la délégation ont été conduits dans un hôtel pour être expulsés jeudi vers l’Espagne.
Gràce au soutien de la France au Conseil de Sécurité, le Maroc peut se permettre, non seulement bloquer toute solution basée sur la légalité internationale, mais aussi maintenir un état de siège sur les territoires du Sahara Occidental pour continuer à réprimer et terroriser la population sahraouie. Une population exposée à une répression aveugle et de barbare, avec son lot quotidien de viols, de vols, d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions, d’arrestations arbitraires, de procès à huis clos sans observateurs internationaux. Rabat se permet même d’expulser des prestigieuses ONG comme Amnesty International.
La population sahraouie est soumise aussi à un chantage économique avec des subventions étatiques qui sont coupées en cas de reproches à un membre d’une famille quelconque. Au moment où le Maroc profite de la spoliation des ressources naturelles du Sahara occidental. 
Le Maroc, défiant toute légalité internationale, exploite les ressources halieutiques sahraouies sur toute la mer territoriale et a même osé signer des contrats pour la prospection du pétrole au Sahara.

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