Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, n’a pas pu visiter, hier, l’école du 17-Juin à Smara (camps des réfugiés sahraouis), en raison de la grande affluence de réfugiés enthousiastes, venus l’accueillir. Des milliers d’entre eux se sont massés sur le parcours de M. Ban et aux alentours de cet établissement scolaire géré par l’ONU, pour réaffirmer leur attachement à l’indépendance et l’exercice de leur droit à l’autodétermination, mettant les Nations unies devant leurs responsabilités quant au règlement du conflit.
Les Sahraouis brandissaient des banderoles et scandaient des slogans appelant à l’« organisation, en urgence, du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui » en lutte contre l’occupant marocain. Devant une telle affluence, M. Ban n’a même pas pu descendre de sa voiture officielle, alors que son programme initial prévoyait une halte dans l’école de 17-Juin ainsi que la tenue d’une rencontre avec les jeunes réfugiés sahraouis.
Après Smara, première étape de sa tournée où il est arrivé hier matin, Ban Ki-moon s’est dirigé vers Chahid El-Hafedh, où il a été accueilli par le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, avant d’être reçu, pour des entretiens de haut niveau, par le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz, également secrétaire général du Front Polisario.
Les entretiens auxquels ont également pris part des responsables du Front Polisario ont eu lieu au siège de la présidence de la RASD. La situation des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé, l’exploitation illégale par le Maroc des richesses sahraouies et l’organisation du référendum sur l’autodétermination constituent les trois principaux dossiers inscrits à l’ordre du jour des rencontres de M. Ban dans les camps des réfugiés sahraouis.
Le responsable de l’Onu s’est rendu par la suite dans les territoires sahraouis libérés à Bir lehlou, où il rencontrera le personnel des Nations unies activant dans la région ainsi que la Mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental. Arrivé à bord d’un hélicoptère à Smara, M. Ban est accompagné d’une délégation onusienne parmi laquelle se trouve son envoyé personnel au Sahara occidental, Christopher Ross.