Remarques du Secrétaire général des Nations Unies à la presse après sa rencontre avec le Président de la République islamique de Mauritanie

Je suis heureux de me trouver ici aujourd’hui à l’occasion de ma première visite en Mauritanie. Je remercie le Son Excellence Président Ould Abdel Aziz ainsi que son gouvernement et son peuple de leur accueil chaleureux. 
Je me trouve actuellement dans la région pour m’entretenir de la situation au Sahara occidental. Demain, je compte me rendre à la MINURSO et m’adresser aux réfugiés sahraouis. 
J’entends apporter ma pierre aux négociations engagées pour régler ce différend de longue date et favoriser les pourparlers afin que les réfugiés sahraouis puissent rentrer chez eux au Sahara occidental dans la dignité. 
Faire avancer la situation au Sahara occidental est important ici aussi. Nombre de réfugiés partagent une même culture et des liens familiaux avec les Mauritaniens. 
Je remercie la Mauritanie du concours qu’elle apporte à mon Envoyé personnel, Christopher Ross. Le Président Abdel Aziz s’est montré particulièrement accueillant. La position mauritanienne de « neutralité positive » est bien comprise par tous. 
C’est là une manière constructive d’aborder ce différend épineux, qui empêche la région de tirer pleinement parti du potentiel de son peuple. 
Le Président et moi-même avons évoqué les préoccupations communes que nous inspire l’instabilité des conditions de sécurité au Sahel. Nous avons convenu que les pays du Sahel ne devaient pas seulement remédier à l’insécurité mais également s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité que sont la pauvreté, le chômage, la faiblesse de la gouvernance, l’exclusion sociale, les discriminations et l’impunité des violations des droits de l’homme. 
La sécurité, le développement, la bonne gouvernance et le respect des droits de l’homme forment un tout indissociable et doivent être appréhendés ensemble. 
La Mauritanie fait des progrès notables dans le renforcement de la démocratie. Je me réjouis de la volonté manifestée par le Gouvernement d’engager un dialogue politique avec toutes les parties prenantes. La Mauritanie et ses dirigeants ont raison d’accorder la priorité à l’inclusion sociale. Le Gouvernement doit comprendre que la société cvile peut être un précieux partenaire, et veiller à la protection des droits de l’homme les plus élementaires, de la liberté d’expression et du droit de réunion. 
Je me félicite de l’action menée par les autorités mauritaniennes pour mettre fin à l’esclavage et en particulier de la nouvelle loi votée récemment pour réprimer cette pratique. La Mauritanie doit veiller de toute urgence à ce qu’elle soit appliquée effectivement et pleinement. Cette pratique abominable n’a pas sa place au XXIe siècle. 
Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Accord de Paris sur les changements climatiques peuvent avoir un effet salvateur pour la région. 
L’équipe de pays des Nations Unies, sous la direction de Mario Samaja, s’efforce d’aider la Mauritanie à réaliser les objectifs de développement durable. 
Je remercie le peuple mauritanien de l’hospitalité dont il a fait preuve à l’égard des réfugiés maliens ayant fui les violences. 
. L’aide humanitaire n’est pas une solution. Nous devons également investir dans le développement durable. Le Sommet mondial sur l’action humanitaire qui doit avoir lieu à Istanbul en mai nous offre la chance de passer d’une logique de fourniture d’aide à une logique de satisfaction des besoins. J’ai convié le Président à participer à cette rencontre. 
L’ONU est résolue à favoriser les progrès en Mauritanie et dans toute cette région importante. 
Je vous remercie. 

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