Maroc – Europe : L'arroseur arrosé

Le Maroc qui a toujours utilisé l’arme de la migration clandestine pour faire pression sur l’Europe ne s’attendait pas à ce que cet arme se retourne contre lui. 
En Suède, des milliers de mineurs marocains vivent dans la rue après avoir échoué à obtenir le droit d’asile politique. Selon l’Etat suédois, une majorité de ces jeunes tombent dans les réseaux criminels. Rabat refusa d’accepter leur répatriation à la demande de Stokholm.
En réponse au refus du Maroc, la Suède a menacé de reconnaître la République Arabe Sahraouie Democratique (RASD) comme moyen de pression. Les autorités marocaines ont immédiatement accepté la demande suédoise. Mais elles ne s’attendaient pas à ce que tous les pays européens fassent suivent la voie de la Suède. Celle-ci leur a montré la voie de faire plier le Maroc : Viser dans la question du Sahara Occidental, là où il ne cesse de répéter que c’est une question sensible.
Profitant de la décision de la Cour Européenne qui a annulé l’accord agricole liant le Maroc à l’UE, l’Allemagne et la Belgique n’ont pas laissé passer l’occasion de frapper fort. Ils ont demandé le droit d’avoir accès au fichier des empruntes digitales des services de sécurité marocains en plus d’avoir imposé au Maroc la réadmissions des milliers de ressortissants marocains qui pillulent en Europe en toute illégalité et dont la principale occupation est le trafic de drogue. Pire encore, ils risquent de devenir des candidats potentiels au terrorisme. 
Ainsi, le chantage a changé d’épaule. C’est le Maroc qui est chanté par les européens au nom d’un éventuel soutien dans la crise déclenché par l’avis des autorités judiciaires européennes. 
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