Ban Ki-Moon à Nouakchott : Le problème du Sahara Occidental préoccupe l’ONU

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon est attendu demain, vendredi 4 mars à Nouakchott pour une visite d’une journée en Mauritanie. Au cœur de ses discussions avec les autorités mauritaniennes, la question du Sahara Occidental. Cette visite s’achèvera par Tindouf et Alger. L’étape du Maroc aurait été annulée.
Le 4 mars 2016, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon séjournera en Mauritanie où il devra s’entretenir avec les autorités mauritaniennes et les principaux acteurs nationaux. Un discours serait prévu au Palais des Congrès de Nouakchott où le responsable onusien ne manquera certainement pas d’évoquer le cas préoccupant du Sahara Occidental. Après la Mauritanie, le Secrétaire général de l’ONU se rendra à Alger pour une visite de trois jours durant lesquels il pourrait se rendre au camp de Tindouf, fief de la République Arabe Sahraouie. L’étape du Maroc aurait été annulée, le Roi Mohamed VI ayant choisi la tournée de Ban Ki-Moon pour se rendre en Russie, face au refus de ce dernier de reporter sa tournée. Certains y voient un stratagème visant à torpiller l’effort onusien pour un règlement négocié du Sahara occidental. Le SG de l’ONU devra présenter au mois d’avril prochain devant le Conseil de sécurité son rapport final sur la question.
La tournée de Ban Ki-Moon aurait été décidée le 10 février dernier avec une escale le 4 février en Mauritanie, puis Tindouf où il rencontrera le président sahraoui, Mohamed Abdel Aziz. Il devra se rendre par la suite à Bir Lahou pour y rencontrer les Casques bleus de la mission Minurso chargés de contrôler le cessez-le-feu. Alger constituera la dernière étape de sa tournée. Il devra y passer deux jours, les 7 et 8 mars, et discuter avec le président Bouteflika sur le dossier du Sahara.
Cette visite de Ban Ki-Moon dans la région pour booster le dossier du Sahara Occidental intervient quelques jours après la démonstration de force de la RASD lors de la commémoration du 40ème anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). La montée d’une atmosphère de va-t-en guerre risque également de réveiller les démons d’un conflit armée dans cette partie du Maghreb. Les Sahraouis de plus en plus en colère, montrent des vélléités de reprendre les armes contre le Maroc si aucune solution n’est apportée à leur dossier qui traîne depuis plus de quarante ans. Elle intervient surtout après le discours adressé par le président Bouteflika au président Mohamed Abdel Aziz de la RASD, où il lui renouvelle son engagement à ne ménager aucun effort pour apporter son soutien au SG de l’ONU visant à relancer les négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario.
Là où l’Algérie et une grande partie de la communauté internationale réclament l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental, le Maroc reste sur ses intransigeances, proposant une large autonomie dans le cadre de la souveraineté du royaume.
La position de la Mauritanie dans ce dossier reste ambigüe. En 1984, la Mauritanie reconnut la RASD, passant selon certains observateurs de la neutralité positive à une alliance avec le Polisario, selon certains éditorialistes marocains. Mais très vite, la Mauritanie après la reprise de ses relations diplomatiques avec le Maroc aurait repris sa neutralité totale par rapport au conflit. Cette position n’a pas changé depuis lors jusqu’à l’arrivée de Sidi Ould Cheikh Abdallahi qui a appelé « à une solution consensuelle », soulignant dans un entretien avec la télévision allemande Deutsche Wellen que la question du Sahara intéresse la Mauritanie au plus haut point. Il a déclaré que la position de la Mauritanie a été toujours de maintenir un équilibre dans ses relations avec le Maroc et l’Algérie.
Seulement, depuis l’arrivée de Mohamed Abdel Aziz au pouvoir, la diplomatie mauritanienne s’est plutôt rapprochée d’Alger, coupant les ponts avec le Maroc où aucun ambassadeur n’y est nommé depuis presque trois ans. Plusieurs émissaires sahraouis ont rendu également visite aux autorités à Nouakchott.
MOMS

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