Les terroristes et trafiquants marocains activant en Belgique seront au cœur d’une visite qu’effectue lundi et mardi le Premier ministre belge, Charles Michel, au Maroc où il signera un protocole d’accord de coopération avec ce pays dans le cadre de la lutte antiterroriste.
Le Premier ministre belge, accompagné de son ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, effectuera les 29 février et 1er mars une visite à Rabat, où il signera un protocole d’accord s’inscrivant dans le cadre de la relance de la convention antiterroriste au point mort depuis 1999, pour renforcer l’échange d’informations avec le Royaume du Maroc, des médias consultés à Alger.
Il s’agit, selon les mêmes sources, d’une démarche «cruciale» pour le gouvernement belge qui dresse un constat sans appel : «Le Maroc est un important pays d’origine et de transit pour le trafic de drogue, le trafic et la traite d’êtres humains.»
«Une majeure partie des personnes qui sont soupçonnées en Belgique d’activités terroristes ont un lien avec le Maroc», souligne l’exposé des motifs introduisant la Convention dans le cadre de laquelle l’accord entre les deux parties sera signé.
La Commission des relations extérieures du Parlement belge a validé mercredi dernier la convention de coopération avec le Maroc en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée pour «faire passer la traque des réseaux de terroristes et criminels marocains activant en Belgique à la vitesse supérieure», rapportent plusieurs titres de la presse belges.
Le protocole d’accord porte notamment sur l’échange d’empreintes digitales, négocié depuis plusieurs mois avec le Maroc, le terrorisme, le trafic de drogue, la traite des êtres humains, la falsification des moyens de paiement, le vol et le trafic de voitures.
Ce protocole d’accord viendra, en outre, répondre à une autre préoccupation belge : «Aider la Belgique à identifier les sans-papiers d’origine marocaine pour organiser plus facilement leur rapatriement au Maroc».
La Belgique a multiplié ses contacts avec les autorités marocaines suite à la confirmation de l’implication des cellules terroristes marocaines activant en Belgique dans la préparation et l’exécution des attentats de Paris.
Les enquêtes et les nombreuses interpellations de terroristes d’origine marocaine en Europe ont révélé que ces personnes «entretenaient des liens avec des groupes au Maroc», a-t-on conclu.
Le Soir d’Algérie, 29/02/2016