L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental, Christopher Ross a eu des entretiens, avec les membres de la délégation sahraouie aux négociations portant sur l’agenda de la visite du SG de l’ONU, Ban Ki-Moon dans la région.
«La rencontre a essentiellement porté sur la visite attendue du SG de l’ONU, Ban Ki- Moon dans la région», a rapporté l’agence sahraouie SPS citant le chef de la délégation sahraouie aux négociations.
Khatri Addouh a qualifié cette visite d’»importante» en ce sens, a-t-il précisé, qu’elle offre «l’opportunité de discuter avec le SG de l’ONU de la question sahraouie».»
La visite de Ban Ki-Moon devra se tenir à la date prévue soit début mars prochain», a encore fait savoir le responsable sahraoui. Selon des sources diplomatiques aux Nations unies, les pressions intenses de la France et dans une moindre mesure de Washington, sur le secrétaire général de l’ONU, dont la probité est légendaire, ne l’ont pas fait changer d’avis mais amené à faire une concession pour ne pas se dédire de ses engagements. Ban Ki-Moon a en quelque sorte accepté de se rendre dans la région début mars prochain et s’entretiendra avec le président sahraoui Mohamed Abdelaziz et y retournera en Juillet pour une visite à Rabat et à El Aiun occupée.
Le secrétaire général de l’ONU a refusé une solution bancale de compromis proposée par Rabat et qui consistait à le recevoir en marge du sommet Arabe. Un sommet que le monarque marocain vient d’annuler au mépris de ses engagements vis-à-vis de ses pairs sous des prétextes futiles.
D’un autre côté à Rabat, l’échéance d’avril est un véritable cauchemar pour le Maroc qui va d’ échec en échec au Sahara occidental et qui ne compte plus que sur la France de Hollande pour lui faire gagner du temps et pour qu’enfin le Conseil de sécurité applique ses résolutions que le Maroc, comme son allié israélien bafoue allègrement.
Il faut souligner que la visite du secrétaire général de l’ONU dans les camps de réfugiés sahraouis, la première depuis plus de vingt ans est un tournant dans la mesure où le Conseil de sécurité doit s’engager à appliquer l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
M. Bendib
LE COURRIER D’ALGERIE, 21/02/2016