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Le Maroc et la question de la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU :
La question de la réforme du Conseil de sécurité interpelle le Maroc à quatre niveaux :
1- Les Implications politiques et stratégiques pour le Maroc de tout élargissement du Conseil : Le souci de préserver les équilibres au sein de cet organe stratégique pour la solution de la Question nationale ;
2- La nécessité pour le Maroc de se positionner dans les délibérations engagées depuis 2009 au sein de l’Assemblée générale ;
3- La défense des intérêts stratégiques du Maroc en Afrique (Faire face aux velléités de l’Afrique du Sud et du Nigeria) ;
4- Les sollicitations grandissantes des principaux acteurs (Le G4 et l’UFC) à l’égard du Maroc.
II– Bref rappel de la position du Maroc :
L’approche « pragmatique » suivie par le Maroc sur la question de la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU est dictée par la position de principe favorable à l’avènement d’un Conseil de sécurité plus démocratique, représentatif et prenant en compte les nouvelles réalités internationales et régionales. Elle tient également compte de la complexité des différents aspects liés à la réforme de cet Organe et des enjeux politiques et stratégiques qui en découlent.
Pour le Maroc, toute réforme du Conseil devrait tenir compte de certains principes directeurs, l’objectif principal étant de parvenir à une solution équilibrée qui permette une adaptation graduelle au niveau de la représentativité, préserve l’efficacité de l’Organe exécutif onusien et jouit du consensus le plus large parmi les Etats membres.
L’approche suivie par le Maroc a favorisé un positionnement qui se caractérise par :
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Un rapprochement objectif avec certains arguments défendus par l’UFC (l’égalité souveraine des Etats, représentation régionale, consensus le plus large) ;
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Une compréhension et un soutien discret pour certaines candidatures nationales des Etats membres du G4 (Brésil, Inde, Japon et Allemagne).
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Le Maroc maintient un profil bas au sujet de la position de l’UA, sachant qu’il se trouve, de fait, sous la coupe de la position de l’UA, en l’absence de divergences déclarées des membres de ce Groupe. Il convient de souligner que, selon les termes du Consensus d’Ezulwini, c’est l’UA qui désignera les représentants de l’Afrique au sein du Conseil élargi.
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Un appui à une représentation adéquate du monde arabe et islamique.
III-Position du Maroc sur quelques éléments de négociations :
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Catégories des membres et taille du Conseil élargi:
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Le Maroc soutient un élargissement du Conseil aux deux catégories de membres.
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Le Maroc plaide en faveur de l’ajout d’un nombre raisonnable de sièges qui permette de préserver l’efficacité et la crédibilité du Conseil et son aptitude à réagir rapidement en cas de crise.
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Le Maroc défend également la nécessité de valoriser le statut de membre non permanent.
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Droit de Veto :
– Le Maroc est en faveur de la sauvegarde des acquis des P5, convaincu qu’une réforme du Conseil remettant en cause ces acquis n’a aucune chance d’aboutir.
– De même, le Maroc s’oppose à l’augmentation du nombre de pays qui jouissent de ce droit. Une telle augmentation pouvant paralyser le bon fonctionnement du Conseil. Ainsi, les nouveaux membres permanents ne bénéficieront pas de droit de veto.
– Le Maroc plaide pour un usage responsable du droit de veto, ce qui sous-entend une autodiscipline dans le recours à ce droit.
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La représentation régionale:
– Le Maroc considère que l’élargissement du Conseil doit être fondée, non seulement sur la contribution des membres de l’Organisation au maintien de la paix et de la sécurité internationales et aux autres fins de l’Organisation, mais également sur le principe d’une répartition géographique équitable des sièges, conformément à l’article 23 para 1 de la Charte.
Toute augmentation du nombre des membres du conseil devrait viser à remédier à la sous représentation des pays en développement en général et africains, arabes et islamiques, en particulier.
Le Maroc estime que la représentation de l’Afrique devrait tenir compte des paramètres suivants :
* La diversité ethnique, linguistique, culturelle et civilisationnelle du Continent ainsi que les caractéristiques propres à chacune des cinq sous régions ;
* Le nombre élevé des pays composants le Continent (53) milite pour une formule permettant une accélération du rythme actuel de rotation (plus de 20 ans actuellement);
* le fait que l’Afrique soit la seule région à avoir plus de postulants à la représentation permanente que de sièges proposés augure d’une compétition effrénée, susceptible de raviver les tensions et accentuer les divisions et les rivalités régionales ;
* la nécessité impérieuse de prendre en considération les intérêts de l’ensemble des Etats africains membres des Nations Unies.
Tenant compte de ces paramètres, le Maroc soutient le principe de l’affectation des sièges permanents réservés à l’Afrique sur la base de la représentation régionale, entendue comme représentation d’une région par un Etat qui en fait partie. Le choix des candidats à la représentation régionale se fera par consensus régional et sera entériné par l’Assemblée générale. L’Etat membre choisi représentera la région à laquelle il appartient, tout en continuant d’agir conformément aux buts et principes des Nations Unies.
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Méthodes de travail du Conseil de sécurité et ses rapports avec l’Assemblée générale :
– L’amélioration des méthodes de travail du Conseil de sécurité représente un volet important de la réforme ;
– Le Maroc se félicite des efforts déployés depuis 2006 pour améliorer l’ouverture dans les travaux du Conseil.
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