Au moment où le processus de paix conduit par l’ONU au Sahara Occidental connaît une pause qui, pour le Maroc, ressemble au silence qui précède la tempête, les autorités marocaines n’ont pas trouvé de mieux qu’essayer de bricoler une « unité nationale » moyennant un discours de haine envers les sahraouis.
En effet, le fait d’amputer l’assassinat d’un jeune étudiant à Marrakech à « des étudiants pro-Polisario » relève d’un état de désespoir vécu par les cercles qui tirent les ficelles dans la question du Sahara Occidental.
Le Makhzen a mobilisé un groupe de criminels pour s’en prendre aux étudiants amazighs à l’université de Marrakech. L’agression s’est soldé par l’assassinat du jeune Omar Khalik. Les médias du Makhzen ont vite pointé le Polisario du doigt avec un discours claire d’incitation à la haine communautaire pour cacher les raisons du crime dont a été victime un militant de la cause amazigh.
Le Makhzen, craignant une nouvelle rébellion du peuple rifain, n’a pas trouvé de mieux que de faire des sahraouis le bouc émissaire. Il faut dire que c’est un argument qui va être accueilli à bras ouverts par une grande majorité de marocains.