Les quatre journalistes français mis en cause par le hacker Chris Coleman |
L’affaire du Ministre des Affaires Etrangères du Sénégal, Mankeur Ndiaye, n’est pas un cas isolé, mais elle fait partie d’une longue série de cas dévoilés par le hacker Chris_Coleman24 prouvant la longue expérience des responsables marocains dans le domaine de la corruption.
L’affaire la plus médiatisée par la presse française a été la relation de quatre journalistes français avec la DGED, les services secrets marocains. En effet, les révélations faites dans ce qui a été baptisé « Wikileaks marocain », font état de dizaines de mails envoyés par des membres de la DGED. Des mails qui ont été authentifiés par Jean-Marc Manach, un journaliste français spécialiste des questions de cybersécurité activant pour le compte du site Arret Sur Images.
Vincent Hervouët de la chaîne d’information LCI, José Garçon du quotidien Libération, et Mireille Duteil et Dominique Lagarde respectivement journalistes des hebdomadaires Le Point, et L’Express ont été grassement payés par le Maroc pour vanter ses prétendues avancées, donner une image positive du pays et de son régime et diaboliser l’Algérie et le Front Polisario.
L’ambassadeur marocain Hilale et son confident du CHDH, Kompass |
Les révélations ont aussi couvert les opérations de noyautage des bureaux des Nations Unies par l’ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale, dont les « péripéties » lui ont valu d’être transféré á New York comme représentant de son pays auprès de l’ONU.
Dans les notes de Hilale révélées par le hacker Chris-Coleman24, Anders Kompass, directeur des opérations de terrain au Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme, a tout fait pour défendre les intérêts du Maroc et empêcher l’ONU de surveiller les droits de l’homme au Sahara Occidental.
Selon un rapport onusien révélé par The Guardian, les faits et les événements décrits dans les notes de Hilale ont bien eu lieu, ce qui prouve largement leur authenticité. Selon la même source, Jeffrey Feltman, sous-secrétaire général pour les affaires politiques, en Octobre 2014, lors d’une rencontre avec l’ambassadeur marocain Omar Hilale, a protesté contre le fait que ses propos ont été déformés dans les câbles fuités. Hilale n’a pas nié les faits et s’est limité á dire que le contenu de ses notes envoyées à Rabat a été modifié.
L’enquête diligentée par le Bureau d’Audit Interne de l’ONU n’a pas trouvé des preuves contre Anders Kompass, mais celui-ci s’est avéré être derrière une autre fuite concernant les casques bleus français et leurs pratiques pédophiles en République Centrafricaine.
Mail sur une des rémunérations des journalistes français |
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