Un groupe parlementaire pour l’amitié mauritano-sahraouie est née au sein de l’assemblée nationale le 11 juin dernier.
Ce groupe est présidé par maître Habib Ould Diah, député de Monguel.
Il a pour objectifs, « la dynamisation et le renforcement des relations d’amitié et de fraternité entre les peuples de Mauritanie et du Sahara », selon les promoteurs.
Le nouveau groupe défend « la juste cause du peuple sahraoui et son droit à effectuer librement le choix de son avenir politique ». Il exige également « le respect des droits humains » dans le cadre de l’administration du territoire du Sahara Occidental.
Le Sahara occidental est une ancienne colonie espagnole dont le territoire a été partagé entre le Maroc et la Mauritanie en 1975.
Cette forme de décolonisation à été à l’origine d’une guerre menée contre les 2 États par le Front POLISARIO, bénéficiant du soutien de l’Algérie.
La Mauritanie s’est retirée du conflit en 1979 et a proclamé sa neutralité.
La création d’un groupe d’amitié mauritano-sahraoui au sein d’une assemblée dont l’indépendance est très contestée, illustre les difficiles rapports entre Nouakchott et Rabat, malgré « des dénégations diplomatiques et de pure forme des autorités », note un observateur.
Ainsi, lors d’une récente tournée de prés de 3 semaines en Afrique Subsaharienne, le Roi Mohamed VI a une fois de plus « sauté » la Mauritanie.
Par ailleurs, le célèbre opposant mauritanien, Mustapha Limam Chaavi, dont la famille est établie au royaume depuis plusieurs années, est traité par les autorités chérifiennes « avec beaucoup d’égard ».
Ainsi, un récent mariage de sa fille, célébré en présence de hautes personnalités marocaines (ministres, haut responsable sécuritaire), une brochette d’opposants mauritaniens et de nombreuses personnalités africaines, a été à l’origine d’un torrent de commentaires dans la presse privée mauritanienne.
Le Calame, 24/06/2015