Une artiste mauritanienne expulsée de El Aaiun occupée

L’artiste mauritanienne Garmi Mint Abba a été expulsée début mai de la ville de El Aaiun occupée pour son soutien à la cause sahraouie, ont fait savoir, hier, plusieurs médias mauritaniens. L’artiste Garmi, qui milite sous la bannière du Front Polisario, est réputée pour ses chansons soutenant le Front Polisario et ses positions hostiles au Maroc. 
Les forces coloniales marocaines ne cessent de refuser l’accès au Sahara occidental aux militants des droits de l’homme et à des journalistes. L’Union européenne (UE) a dénoncé, par la voix de la vice-présidente de la Commission en charge des Affaires étrangères et de la Politique de sécurité, Federica Mogherini, les obstacles dressés par le Maroc pour empêcher les organisations de défense des droits de l’homme, ainsi que les parlementaires européens, de se rendre dans les territoires sahraouis occupés. 
Plusieurs organisations et militants des droits de l’Homme désireux de s’enquérir de la situation qui dans les territoires sahraouis occupés sont souvent empêchés de le faire ou expulsés par les autorités coloniales marocaines. Au moins 60 journalistes et militants européens ont été expulsés du Sahara occidental depuis 2014. Deux journalistes français l’ont été manu militari du Maroc. L’affaire a fait grand bruit en France tandis que l’organisation Reporters sans Frontières a fait part de sa protestation auprès des autorités marocaines. 
Depuis avril 2014, l’Association sahraouie des victimes des violations graves des droits de l’homme commises par l’Etat marocain (ASVDH) a compté 62 personnes non marocaines ayant été expulsées du Sahara occidental, notamment de la ville de Layoune. La majorité des expulsés sont des Espagnols, notamment des Iles Canaries qui ont une liaison aérienne directe avec El Ayoun, et six journalistes (deux Italiens, trois Espagnols et un Sahraoui). 
La militante Isabel Lourenço, mandatée par l’ONG Adala U, a été expulsée le 23 février 2015. Le 25 février, la militante des droits de l’homme portugaise, Isabel Lourenço, a été renvoyée de force vers son pays. 
La délégation de l’ONG américaine Center Robert F. Kennedy for justice and human rights est constamment sous surveillance policière et fait face, à chaque visite au Maroc ou au Sahara occidental, à des intimidations et des interdictions.

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