Ils étaient près d’une vingtaine de praticiens de la santé, entre professeurs, médecins généralistes et spécialistes, à mener une mission médicale et humanitaire, du 4 au 10 avril derniers, au profit des réfugiés des camps sahraouis.
Constitués en Association de solidarité médicale et humanitaire (ASMH), ses membres venus de France et de Suisse, d’origines diverses, Libanais, Syriens, Algériens et autres ont mené leur mission bénévole, au profit des Sahraouis des camps des réfugiés, à Tindouf, notamment des consultations, opérations chirurgicales et aussi de l’assistance technique. À ces actions, qui ont été fortement bénéfiques aux Sahraouis, enfants, jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, des dons de médicaments et de moyens médicaux ont été l’autre action de la mission en question. À l’issue de près d’une semaine de leur présence aux camps des réfugiés sahraouis, près de 660 consultations ont été assurées par l’équipe médicale précitée, dont en ophtalmologie avec près de 800 paires de lunettes attribuées après diagnostics. C’est ce qu’a indiqué, hier, le président de l’Association, Fayçal Djari, animant une conférence de presse au siège de l’Assemblée populaire nationale (APN), conjointement avec ses collègues médecins de l’Association. Était également présent, à cette occasion, le député Djamel Bouras, vice-président de l’APN, qui, pour rappel, a fait le déplacement aux camps des réfugiés sahraouis avec les membres de ladite Association. Un don de près de six tonnes, composé de médicaments, de matériels et d’équipements chirurgicaux, a été remis aux responsables sahraouis. Pour une première action de solidarité et de soutien humanitaire aux Sahraouis des camps des réfugiés, ses membres ont affirmé qu’ils œuvreront à rééditer cette action, notamment après l’élaboration dans un futur proche d’un programme plus pertinent, répondant aux besoins et aux insuffisances en matière d’assistance et des soins médicaux constatés, durant leur séjour.
«J’ai été choqué de constater de visu les besoins des réfugiés sahraouis en matière de soins», a fait savoir le docteur Abboud, d’origine syrienne, qui n’a pas manqué de pointer du doigt la responsabilité de la communauté internationale, qui, a-t-il précisé, «est appelée à assumer ses responsabilités, en direction des réfugiés sahraouis», notamment à travers le mécanisme onusien HCR. Sur un autre plan, notre interlocuteur a exprimé son indignation face au «silence arabe sur les souffrances du peuple du Sahara occidental, qui aspire à recouvrir son indépendance». L’équipe médicale a mené des consultations et interventions chirurgicales, qui ont permis, outre de soulager quelque peu les souffrances des réfugiés sahraouis, de prendre en charge des cas de pathologies complexes.
Consultations, diagnostics et autres ont été au cœur de la mission humanitaire de ces médecins, telles la chirurgie générale, cardiologie, gastroentérologie, orthopédie, urologie, ophtalmologie, psychiatrie, radiologie et autres, a-t-on appris, de nos interlocuteurs.
Abordant dans le même sens des témoignages de ses collègues et partenaires au sein de l’Association, d’origine libanaise, Anis Abbas a exprimé le vœu de voir ce type d’action se multiplier, en direction des Sahraouis des camps des refugiés, affirmant que «pour notre part il s’agit d’un devoir humanitaire en direction d’un peuple frère, celui du Sahara occidental». Les praticiens de la santé, entre professeurs, médecins généralistes et spécialistes, ont procédé, dans les camps des réfugiés sahraouis, à Tindouf, à des examens généraux et interventions chirurgicales au profit des patients.
Karima Bennour
Le Courrier d’Algérie, 13/04/2015
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