La réponse désespérée des journalistes françaises payées par le Maroc

Après avoir tournés sept fois leurs longues dans leurs bouches avant de parler, les journalistes françaises accusés d’être payées par le Maroc viennent de démentir les allégations d’être sous influence d’une puissance étrangère. Obnubilées par un cyber-activiste et lanceur d’alerte @chris_coleman24, parfois nommé le ‘Snowden marocain’ Mireille Duteil du « Le Point », José Garçon, ex de « Libération » et Dominique Lagarde « L’Express » ont publiés des articles pour se dédouaner des accusations qui les révèlent comme mercenaires de plume à la solde du Maroc tandis que le fameux Vincent Hervouët est encore en mode ‘mute’. 
Pour chatouiller les sentiments et jouer la victime, elles choisissent des titres tels que ‘MarocLeaks : Nous sommes otages d’une machine à salir’(1) et ‘Non, je n’étais pas à la solde du Maroc’(2). Dès les premières lignes de leurs articles, elles s’enfoncent dans la mise en doute des courriels confidentiels postés en ligne sur twitter par @chris_coleman24, et, pathétiquement, elles font recours à leur longue carrière journalistique pour la mettre comme intercession face à ces accusations. 
Pourtant, les documents confidentiels, qui ont été authentifiés par un journaliste spécialiste d’Internet, Jean-Marc Manach, dans un article paru le 15 décembre sur le site Arrêt sur Images (3), sont vrais et ne laissent aucun doute sur les relations entre le pouvoir marocain et ces spécialistes du Maghreb. Un flux de documents qui dévoilent des rémunérations à travers l’intermédiaire du chef de la DGED (service de renseignements marocains) Ahmed Charai, directeur du magazine ‘L’Observateur du Maroc’ en échange d’articles de propagande, mensonges et manipulation du public. Rien qu’entre janvier et fin octobre 2014, ces journalistes ont publié chacun entre 22 et 26 chroniques sur ce site et qui ont pour point commun de ne jamais évoquer la situation intérieure du Maroc. Des chroniques visant l’efficacité de la diplomatie marocaine face aux défis, qui en la matière ne seront qu’orientés contre l’Algérie et le Sahara Occidental ; chose qu’elles viennent malhabilement de confirmer. 
En dépit, Dominique Lagarde a affirmée qu’elle n’a jamais reçu ni argent ni cadeau et le duo Garçon – Duteuil poursuivant leur écrit expliquent leur rapport avec le patron de presse, Ahmed Charai : «L’histoire commence quand Ahmed Charaï nous demande de lui «donner un coup de main à titre amical» pour lancer le premier site marocain sur le web qui deviendra l’hebdomadaire, L’Observateur du Maroc, paru en 2008, dans lequel nous publions des chroniques toutes les semaines. Il nous sollicitera aussi en 2011 pour collaborer à une version francophone de la revue américaine Foreign Policy». 
Une réponse qui ne convaincre pas un spécialiste des liens entre élites françaises et le Makhzen (nom familier de l’État et des institutions régaliennes): « je ne connais pas un journaliste qui écrirait gratuitement pendant des années et pour un journal que personne ne lit! Je n’ai pas l’ombre d’un doute sur le fait qu’ils ont été payés ».
Pour rappel, Ce n’est pas la première fois qu’est dénoncée la corruption de membres de la presse française par des régimes autoritaires du sud de la Méditerranée. En juin 2011, Le Canard enchaîné (4) avait publié les noms de plusieurs dirigeants de médias importants, invités à passer des vacances gratuites au soleil et remerciant avec des articles et des interviews complaisants. 
D’ailleurs, on ne peut pas cacher le soleil par un tamis.
                                                                                                                                                Khalil Asmar

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