De Washington à Berlin, la cause sahraouie gagne du terrain

Tirs groupés contre le Maroc et son Mekhzen
Par: K. Aït-Hocine
Le gouvernement marocain est acculé de toutes parts grâce à l’activisme et l’efficacité de la diplomatie sahraouie dont la cause gagne quotidiennement du terrain.
Après les parlementaires européens, la conférence de l’Eucoco tenue à Madrid le mois dernier et la conférence internationale d’Alger de solidarité avec le peuple sahraouie, c’est au tour de l’Organisation américaine Western Sahara Fondation, d’interpeller le président américain, Barak Obama, et le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, pour exiger du Maroc la libération immédiate des prisonniers politiques sahraouis détenus dans les geôles marocaines. L’organisation américaine, qui a pris part à la 5e Conférence internationale d’Alger sur «Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui», a interpellé Obama et Ban sur la situation des prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines. Elle a demandé aux deux responsables d’agir à l’occasion de la prochaine réunion du Conseil de sécurité de l’ONU dans le sens de l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. «Ces citoyens sahraouis ont fait l’objet d’arrestations arbitraires et de torture avant d’être jugés dans des procès militaires avec des peines très lourdes. Leur emprisonnement et jugement sont de flagrantes violations à de nombreuses conventions internationales des droits de l’homme», a déploré l’organisation américaine dans une pétition soumise à l’approbation des participants à la Conférence d’Alger. Le document cite des noms de prisonniers sahraouis condamnés à perpétuité et d’autres pour une durée de 30 à 20 ans par le Mekhzen. Dans le sillage du soutien de la communauté internationale à la cause sahraouie, une conférence internationale d’experts a débattu vendredi et samedi derniers à Berlin, de la question du Sahara occidental sous le thème «Le Référendum maintenant». Organisée par l’Association allemande Freiheit fûr Western Sahara (Liberté pour le Sahara occidental), la rencontre a vu la participation et l’appui de nombreuses organisations allemandes et européennes, notamment le Centre pour les cultures européenne et orientale, l’Association des juristes pour la démocratie et les droits humains dans le monde et l’Association Autriche-Sahara. Les participants se sont, en particulier, félicités de la reconduction au sein du parlement européen du groupe interparlementaire pour le Sahara occidental. Le président du Parlement de l’Etat de Brême et de la Basse Saxe , dans un message adressé aux participants, a lancé un appel pour rompre le mur du silence qui entoure la décolonisation de la dernière colonie en Afrique et les droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. Le parlementaire allemand a également condamné les accords de pêche signés par l’Europe avec le Maroc et a révélé avoir saisi, à ce sujet, le Président du parlement européen. Il a appelé aussi à ce qu’une solution définitive et durable soit apportée à cette injustice qu’est l’occupation par le Maroc de ce territoire et aux violations des droits de l’homme enregistrées et ce, à travers un Référendum d’autodétermination libre et équitable.
L’Etat de Brême et de la Basse Saxe, à travers le président de son parlement, qui a adressé à la Conférence un message très fort de soutien au droit du peuple au Sahara occidental et à l’issue référendaire de ce conflit, a également pris part à cette conférence. Le directeur exécutif du Centre Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l’homme et de nombreuses organisation, comme le Comité national algérien de soutien avec le peuple sahraoui (CNASPS) étaient aussi présents à cette rencontre internationale de solidarité avec la cause sahraouie. Ont participé à cette rencontre du côté sahraoui notamment, le représentant du Front Polisario pour l’Europe, Mohamed Sidati et la présidente de l’Association sahraouie des droits de l’homme (Codesa), Mme Aminatou Haidar, lauréate du prix de la fondation américaine Robert F. Kennedy pour les droits de l’Homme et du prix de solidarité pour 2013 de la ville de Brême. La question de la mise en place d’un mécanisme international de surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental a fait l’objet d’un panel, à l’instar d’autres questions aussi fondamentales, que l’urgence de trouver une solution qui permette au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit à l’autodétermination, dans le cadre de la légalité internationale.

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