L’affaire du hacker Chris Coleman est devenue le sujet quotidien des marocains. Surtout les scandales qu’il avait dévoilés dans les documents confidentiels pendus sur la toile. La gifle reçue par le Makhzen était tellement forte qu’il n’est pas prêt de l’oublier.
Coleman a choisi la meilleure arme : le conflit du Sahara Occidental, dont la monarchie marocaine a fait son credo. Les ressources naturelles de l’ancienne colonie espagnole sont le seul moyen pour le Maroc de s’affirmer en tant que puissance régionale.
Pour Rabat tout allait bien quand le Maroc jouissait du soutien inconditionnel de l’Elysée, mais il semble que ce n’est plus le cas. Les Etats-Unis, allié historique du Maroc, ont pris les commandes dans la résolution du conflit du Sahara Occidental dont la durée est devenue gênante. Et il semble que Washington prône une solution basée sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Tout cela a donné comme résultat que Rabat se trouve en conflit ouvert avec les Nations Unies et avec ses anciens alliés. Et á ce moment-là, apparaît le mystérieux hacker pour verser de l’huile sur le feu qui embrase déjà la diplomatie marocaine. Pire encore, il promet de démasquer davantage de scandales du Makhzen. Celui-ci a mobilisé toutes ses forces pour dénoncer les publications de Coleman. Pour l’instant il a réussi à suspendre pour la deuxième fois son compte Twitter. Mais, comme il a dit, perdre une bataille n’est pas perdre la guerre.
Les dimensions du scandale sont telles que le Makhzen cherche tout moyen pour atténuer le feu provoqué par les révélations du dénommé Coleman. La dernière trouvaille, c’est d’accuser l’administrateur du blog Diaspora Saharaui d’être Chris Coleman et d’être un agent du DRS algérien. Des dizaines de sites marocains ont relayé le mensonge, mais cela ne fera pas de lui une vérité. Cela reste un mensonge du Makhzen pour calmer les esprits des marocains brûlés par les agissements de Coleman.
Le site Al Ahdath, proche d’Ahmed Charai. a effacé la nouvelle après s’être aperçu de sa fausseté.