Faute d’arguments forts et utilisant l’invective et la désinformation, le roi du Maroc, Mohamed VI, accuse une nouvelle fois l’Algérie de tous les maux. Le roi alaouite a consacré une grande partie de son discours à l’Algérie qu’il accuse d’utiliser ses pétrodollars dans le conflit au Sahara occidental.
« Si le Maroc n’a ni pétrole, ni gaz, alors que l’autre partie possède un billet vert dont elle croit qu’il lui ouvre les portes au mépris du droit et de la légalité, nous avons, en revanche, nos principes et la justesse de notre cause. Mieux encore, nous avons l’affection des Marocains et leur attachement à leur patrie », a-t-il dit.
Et de conclure que l’Algérie se leurre en croyant que « la gestion de l’affaire du Sahara se fera au moyen de rapports techniques orientés ou de recommandations ambiguës dans le but de concilier les revendications de toutes les parties ». En clair, le roi du Maroc accuse l’Algérie d’acheter des voix au sein de l’ONU ou de l’UA pour faire adopter les résolutions qui sont toutes en défaveur de ce pays.
A propos de la décolonisation du Sahara occidental, le roi Mohamed VI a déclaré qu’ »il y a lieu aussi de rejeter la complaisance de certains vis-à-vis de la véritable partie à ce différend qu’est l’Algérie, et les tentatives de l’exonérer de ses responsabilités. Mohamed VI est allé jusqu’à affirmer que « faute de faire assumer sa responsabilité à l’Algérie en tant que principale partie dans ce conflit, il n’y aura pas de solution » au différend sur le Sahara.
Le roi du Maroc a ajouté qu’il n’y aura pas de stabilité dans la région tant qu’il n’y a pas une « perception responsable » de la situation sécuritaire tendue qui y règne. Tout en réaffirmant que l’Algérie est partie prenante du conflit au Sahara occidental et qu’elle détient même la solution. Pour le roi marocain, la question du Sahara occidental ne peut être comparée au Timor oriental ou aux litiges territoriaux en Europe de l’Est.
« Car chaque affaire a ses spécificités. Le lien entre la population du Sahara et le Maroc ne date pas d’hier, mais il plonge ses racines dans l’histoire la plus lointaine. » Pourtant toutes les organisations, internationales notamment, ont conclu que la question du Sahara Occidental relève de la décolonisation.
Ce que feint d’oublier le monarque marocain est que le Maroc et le Polisario ont signé, sous l’égide de l’ONU, un accord de cessez-le-feu en 1991 après 16 ans de guerre et ont convenu en 1996 à Houston, aux Etats-Unis, du droit de l’autodétermination du peuple sahraoui par voie référendaire.
L’Algérie renforce sa présence aux frontières
Pour faire face à la contrebande et à l’immigration clandestine, la Gendarmerie nationale va renforcer sa présence à la frontière de l’Algérie avec son voisin de l’Ouest, le Maroc.
Le commandement de ce corps de sécurité, qui a dépêché ces derniers jours une inspection au niveau de cette frontière, a pris la décision de renforcer la présence des unités des gardes-frontières en les dotant de moyens humains et de nouveaux équipements.
La mesure s’inscrit dans le cadre du développement du dispositif préventif de la sécurité frontalière pour faire face aux réseaux de contrebande et d’immigration clandestine.
Il est question également d’actualiser les plans de lutte et de les adapter aux impératifs de la lutte contre le crime organisé transfrontalier. Il est à rappeler que l’Algérie n’en est pas à sa première mesure concernant le renforcement de la sécurité de sa frontière avec le Maroc, puisque des tranchées ont été creusées sur toute la longueur pour tenter de dissuader les trafiquants.
Cela a permis de mettre en échec plusieurs tentatives d’introduction, dans le territoire national, d’importantes quantités de kif traité provenant du Maroc.
Sans que cela empêche totalement l’intrusion de narcotrafiquants sur le territoire national, puisque rien que durant les six premiers mois de 2014, près de 100 tonnes de cannabis marocain ont été saisies. Les tonnes de drogues qui déferlent mensuellement sur le sol algérien et les millions de litres de carburants et autres produits soutenus par l’Etat qui prennent la direction inverse, ne sont que la partie visible de l’iceberg.
Et que dire aussi des manœuvres de la diplomatie marocaine pour torpiller les efforts de l’Algérie à trouver une solution à la crise malienne ?
Les autorités marocaines manipulent en sous- main les terroristes du MUJAO pour entretenir un abcès de fixation dans la frontière sud de l’Algérie. A défaut de gagner sur le terrain diplomatique, et comme une ritournelle, les déclarations d’hostilité marocaines à l’égard de l’Algérie se multiplient et exhalent toutes un relent de haine.
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