Par M. Aït Amara
C’est qu’ils sont culottés nos voisins marocains ! Pays misérable, vivant de la mendicité auprès des monarchies du Golfe et de l’Union européenne à qui ils tendent la main et d’autres parties du corps, Etat voyou qui pille les richesses de territoires qu’il occupe en flagrante violation du droit international, le Maroc se découvre un nouveau «déguisement», en poussant l’outrecuidance jusqu’à se mettre dans l’habit d’une puissance régionale. On apprend, en effet, par le truchement des médias du Makhzen, que Rabat est «disposé à aider militairement le Bahreïn» après avoir «aidé» (donc) les Emirats et l’Arabie Saoudite. «Le grand frère égyptien a désormais d’autres chats à fouetter à l’intérieur de son pays et sur ses frontières avec la Libye et Israël, peinant à assurer la sécurité des Etats du Golfe. Le Maroc est déterminé à combler ce vide et se porte volontaire. Après l’Arabie Saoudite et les Emirats, Rabat pourrait envoyer des unités de son armée et des équipes de ses services de renseignements assurer la protection de la petite monarchie du Bahreïn contre les menaces de Daech», lit-on dans un de ces nombreux sites marocains travestis, qui révèle maladroitement que cette «coopération militaire» ne concerne pas la lutte antiterroriste, puisqu’elle a «un cadre juridique qui la régit depuis 2012» ; c’est-à-dire qu’elle est antérieure à l’apparition de ce mouvement terroriste volontairement surmédiatisé. Qu’une monarchie vole au secours d’une autre, cela n’a rien d’étonnant. Mais de là à faire croire aux citoyens marocains que leur royaume dispose des moyens nécessaires pour aider des pays dont les armées occupent les premiers rangs dans les classements mondiaux, il y a un pas que nous ne franchirons pas. Le Makhzen n’aura, bien sûr, pas le courage d’avouer à ses concitoyens que, d’abord, cette «coopération» n’a aucun rapport avec une quelconque supposée «aide» marocaine, mais qu’elle représente, en réalité, un retour d’ascenseur obligatoire vu les forts crédits accordés par les monarchies du Golfe à ce pays aux caisses vides, pour éviter que le richissime Mohammed VI ne se fasse renverser par ses sujets affamés. Il ne lui avouera pas, non plus, que cette «aide» ne consiste, en fait, qu’en l’envoi d’effectifs dont ces pays manquent cruellement. Des effectifs qui, comme l’indiquent les médias marocains qui parlent de «coopération dans le domaine des renseignements», serviront d’indics à la police et à l’armée, là où ils seront déployés. Hormis cette tâche avilissante, le Maroc est incapable d’offrir grand-chose en retour à ses bienfaiteurs.
M. A.-A.
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