Plus l’étau se resserre autour du Maroc dans la question du Sahara occidental, le roi Mohamed VI et son entourage multiplient les attaques contre l’Espagne. Les fronts sont plusieurs et différents, mais depuis quelque temps la bataille est devenue chaude et le Maroc n’épargné aucun effort pour augmenter la pression sur le gouvernement espagnol. Tout cela accompagné du discours hypocrite qui prétend que les « relations avec le Maroc sont excellentes ». Une ambiance de quelqu’un qui a l’intention de tuer avec un sourire entre aux lèvres.
L’un de ces fronts est l’immigration subsaharienne. Les villes espagnoles sont quotidiennement harcelées. Les clôtures de Ceuta et Melilla ont de la «compagnie» presque tous les jours. Les photos des africains sur les clôtures sont désormais le pain quotidien. Le Maroc maintient un bon contingent de candidats à l’immigration illégale pour la bataille avec le voisin du Nord à l’instar du fameux 12 Août où plus de 2000 subsahariens ont réussi à atteindre les côtes espagnoles.
Le deuxième front, celui de la pêche. Les conditions dans lesquelles évolue l’accord de pêche entre l’UE et le Maroc sont ambigües. La ratification par le Maroc semble être plus labiale qu’effective. Selon le professeur de droit constitutionnel, Carlos Ruiz Miguel, l’accord n’a pas été publié dans le BOE marocain. Les bateaux espagnols ont dû jeter l’éponge contre l’agressivité des pêcheurs marocains qui ont reçu des ordres du gouvernement central pour les empêcher de pêcher dans les eaux marocaines.
Le troisième front, les prospections. Le gouvernement des îles Canaries vient de déclarer avoir mis fin à son rôle d’interlocuteur avec le Maroc en ce qui concerne les prospections pétrolières que le pays voisin réalise depuis des années dans ses eaux, dans celles du Sahara et à l’intérieur. Face à l’arrogance du Maroc, les Canaries relègue cette mission au gouvernement central de Madrid.
Le quatrième front, la menace terroriste. Le Maroc multiplie les montages vidéo pour créer la panique en Espagne. La moquerie est arrivée au point d’enregistrer des Marocains, des membres présumés d’ISIS, proférant de menaces de reconquérir Al Andalus. Et pour mieux faire passer la blague, ils s’expriment en espagnol. Une vidéo confectionnée dans les laboratoires de la DST marocaine à Rabat. Comme d’autres pendues sur Youtube dans des dates antérieures.
Le nouveau et dernier front se trouve sur le sol de Catalogne, où le Maroc a convaincu les autorités locales de son pouvoir à influencer les ressortissants marocains à voter pour l’indépendance de Catalogne en cas de référendum. Selon des informations, Rabat compte construire une mosquée dans cette région espagnole.
Tout cela parce que l’Espagne continue d’être la puissance administrative de jure du territoire non- autonome du Sahara occidental et dans les accords de Madrid, elle a clairement fait constater que la décolonisation du Sahara aura culminé seulement le moment où la population autochtone aura exprimé librement son choix sur son destin. Le Maroc veut que Madrid change de position.