Le massacre continue sous l'oeil de la communauté internationale

Dakhla, Sahara Occidental occupé.- Le prisonnier politique sahraoui, Hassanna El Ouali est décédé avant-hier à l’hôpital militaire de la ville occupée de Dakhla, capital de Oued Dahab, région méridionale du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975 avec le soutien de la France. 

Le défunt qui souffrait d’une fracture de la main, au moment de son arrestation brutale en 2011, est décédé suite à des complications dues aux négligences médicales et aux mauvais traitements que lui faisait subir le personnel médical de l’hôpital.
M. El Ouali qui était dans un état critique dans sa cellule avant d’être transféré dans un hôpital de la ville occupée d’El Aaiun, où il s’est vu refuser un traitement médical approprié pour son état de santé, a indiqué l’Agence sahraouie d’information SPS.
La nouvelle de la mort du prisonnier politique a rapidement fait le tour de la ville occupée de Dakhla où une marche de protestation pacifique a été organisée par l’Association sahraouie contre la torture, a ajouté SPS.
Les différentes artères de la ville étaient occupées par les Sahraouis pour dénoncer ce crime atroce qui s’ajoute aux autres crimes du colon marocain contre la population sahraouie.
Les protestataires ont exigé l’ouverture d’une enquête libre et transparente afin de déterminer les réels causes de ce crime dont a été victime le militant sahraoui, tout en appelant à traduire les responsables devant la justice.
En outre, la manifestion pacifique a pris une autre envergure après l’intervention des forces anti-émeutes marocaines. Ces derniers ont violement réprimé les sahraouis qui se sont rassemblé pacifiquement. Ainsi, la SPS a fait savoir que pas moins de 16 personnes ont été blessés les manifestants après le lancement de bombes lacrymogènes par les forces d’occupation marocaines à l’encontre des citoyens Sahraouis.
Pis, les forces de l’occupation marocaine qui été assistées par les soldats de l’armée royale, ont également tabassés plusieurs Sahraouis, dont des femmes.
Après la dispersion des foules, les forces de l’armée coloniale marocaine ont mis la ville de Dakhla sous un état de siège sans précédent, afin d’empêcher que la manifestation pacifique se propage vers les autres villes.
Il convient de rappeler que le défunt Hassanna El Ouali a été arrêté fin 2011 par les forces d’occupation marocaines suite aux évènements violents qui avaient secoué la ville occupée de Dakhla à l’époque. Il était militant des Droits de l’homme et membre de l’Association sahraouie contre la torture. Le défunt purgeait une peine trois ans de prison ferme, en l’absence totale des conditions d’un procès équitable.
Il a passé plusieurs mois à la « Carcel Negra « à el Ayoun occupée avant son transfert avec d’autres détenus politiques sahraouis vers la prison de Dakhla. Par ailleurs, selon un communiqué de l’Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis (AFAPREDESA), les circonstances qui ont conduit à la mort du militant sont douteuses. « Pendant tout le temps de son admission, on n’a pas été autorisés à lui rendre visite ; une situation qui donne à penser que les autorités marocaines sont directement impliquées dans sa mort », ont déclaré les parents de Hassanna à l’Association.

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